VIDÉO - Italie : Mario Balotelli, victime de cris racistes, menace de quitter le terrain

Mario Balotelli joue à Brescia depuis cet été.
Mario Balotelli joue à Brescia depuis cet été. © Miguel MEDINA / AFP
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avec AFP
L'ancien attaquant de Nice et Marseille, aujourd'hui à Brescia, a menacé de quitter la pelouse de l'Hellas Vérone, après avoir été victime de cris racistes. 
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Le foot italien est une nouvelle fois victime de débordements racistes. Ce week-end, c'est au tour de Mario Balotelli d'en avoir été la cible. L'ancienne star de Nice et de l'OM, qui joue aujourd'hui à Brescia, a menacé de quitter le terrain de l'Hellas Vérone, dimanche en championnat d'Italie. L'incident a eu lieu peu avant la 60e minute du match. Après une action sur le côté gauche du terrain, Balotelli a pris le ballon en mains et l'a violemment expédié en direction des supporters véronais.

Furieux, il a montré d'un geste du doigt vers les oreilles qu'il avait entendu quelque chose. Il est alors sorti des limites du terrain et a commencé à marcher derrière le but véronais, comme s'il souhaitait abandonner le match. Il a ensuite été entouré par ses coéquipiers mais aussi de très nombreux joueurs de Vérone, qui ont tenté de le calmer et l'ont enlacé. Le match a été interrompu quelques minutes avant qu'un message soit lu par le speaker du stade, indiquant que les joueurs rentreraient aux vestiaires en cas de nouvel incident du même genre. Ce message a été sifflé par une grande partie des spectateurs, mais le match a repris, Balotelli restant sur le terrain. 

Un but magnifique en réponse

Comme un symbole, "Super Mario" a inscrit un but magnifique en fin de match, comme pour mieux répondre à ces cris racistes. D'une frappe enroulée sublime, aux 20 mètres, il a trouvé la lucarne de l'Hellas (85e). Malgré ce coup de génie, Balotelli n'a pas pu empêcher la défaite de son équipe, battue 2-1 et qui reste 18e et premier relégable. 

Un phénomène récurrent et largement impuni

Le phénomène des cris de singe est récurrent dans les stades italiens. Depuis le début de saison, le Belge de l'Inter Milan Romelu Lukaku, l'Ivoirien de l'AC Milan Franck Kessié, le Brésilien de la Fiorentina Dalbert ou l'Anglais de la Sampdoria Gênes Ronaldo Vieira en ont déjà été victimes. Les sanctions contre ces cris racistes sont le plus souvent inexistantes ou dérisoires, mais les instances du football italien et plusieurs clubs se sont récemment engagés à la "tolérance zéro" dans ce domaine.