"On est pris pour des clowns" : Yohann Diniz s'insurge contre les conditions climatiques aux Mondiaux d'athlétisme au Qatar

Yohann Diniz s'insurge contre les conditions climatiques dans lesquelles doit se dérouler le 50 km marche.
Yohann Diniz s'insurge contre les conditions climatiques dans lesquelles doit se dérouler le 50 km marche. © JEWEL SAMAD/AFP
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Corinne Boulloud, édité par Antoine Terrel
Venu à Doha défendre son titre de champion du monde du 50 km marche, le Français déplore les fortes chaleurs et l'extrême humidité que les coureurs vont devoir affronter dans les rues de la capitale qatarienne. 

"C'est un manque de respect." Grand favori du 50 km marche des Mondiaux d'athlétisme au Qatar, Yohann Diniz est exaspéré par les conditions climatiques extrêmes qui accablent les athlètes à Doha, où le thermomètre devrait dépasser les 30 degrés avec une humidité très forte. Et le marcheur tricolore n'a pas manqué de le faire savoir. "On est pris pour des clowns", s'est-il plaint au micro d'Europe 1. 

"Qu'est-ce que je fais là ?", s'est demandé le recordman du monde à son arrivée au Qatar. Au vu des très fortes chaleurs, les organisateurs ont programmé le départ de la course à 23h30 locales. Mais, même à cette heure tardive, les températures resteront très élevées et le taux d'humidité pourrait atteindre 75%. De quoi inquiéter le tenant du titre. "Je me suis vraiment préparé à fond pour cet événement. Mais finalement, en arrivant, je me demande à quoi ça sert de m'être autant préparé pour servir de cobaye ou être dans les jeux du cirque", regrette-t-il.

"Je ne prendrai pas de risques"

"Pour les disciplines hors stade, j'ai vraiment l'impression qu'on est pris pour des clowns", martèle-t-il encore, alors que les athlètes concourant dans le Khalifa stadium pourront, eux, bénéficier d'une climatisation mise en place par l'organisation. "Pour nous, c'est vraiment un manque de respect", s'agace Yoann Diniz, qui dit "comprendre" les athlètes ayant décidé de faire l'impasse sur la compétition. Et, à la veille de sa course de samedi, alors que la délégation française compte sur lui pour rapporter une première médaille d'or, il prévient : "je ne prendrai pas de risques, ça s'est clair".