OGC Nice OM 7:00
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Jean-François Pérès, édité par Thibaud Le Meneec
Le match de football entre l’OGC Nice et l’Olympique de Marseille a été suspendu, dimanche soir, sur décision de l’arbitre après des jets de projectiles ayant débouché sur des scènes de violence sur le terrain. Lundi, le porte-parole de l’Association nationale des supporters (ANS), Kilian Valentin, condamne les faits sur Europe 1.
INTERVIEW

Des joueurs blessés, un entraîneur excédé, des supporters violents… Le match de football entre Nice et Marseille, dimanche soir, a tourné au chaos. L'arbitre a finalement décidé d’arrêter la rencontre avant même le coup de sifflet final. Le porte-parole de l’Association nationale des supportes, Kilian Valentin, condamne ces gestes au micro d’Europe 1, lundi midi, tout en appelant à "ne pas généraliser".

Des scènes de bagarres dans le stade

À chaque fois que les Marseillais arrivaient au point de corner, les projectiles pleuvaient. C'est arrivé quatre fois à Dimitri Payet. À la cinquième, le joueur de l'OM a reçu une bouteille dans le bas du cou, près de la nuque, et s'est effondré. Ensuite, il a voulu répliquer. Des joueurs marseillais sont arrivés pour le soutenir : ils ont balancé à leur tour des projectiles en direction de la tribune niçoise concernée. Les staff des deux équipes puis les supporters ont envahi le terrain et des scènes de bagarre générale ont éclaté.

Le match a été suspendu pendant une heure et demie de palabres. Peu avant minuit, le match a été définitivement interrompu. Les Marseillais n'ont pas voulu reprendre parce qu'ils estimaient que leur sécurité n'était pas assurée. 

"Il ne faut pas tomber dans la facilité d'en faire une généralité"

"Ces gestes sont condamnables de toutes parts, que ce soit de certains joueurs, de certains supporters mais aussi des dirigeants", affirme Kilian Valentin, porte-parole de l’Association nationale des supporters (ASN). Avant d’ajouter : "La responsabilité est partagée et il ne faut pas tomber dans la facilité d'en faire une généralité."

Pour le représentant des supporters, il a "manqué" à l’Allianz Riviera des référents-supporters. "Quand le speaker a fait l'annonce d'arrêter le lancer de bouteilles, un référent-supporters aurait pu permettre un dialogue directement avec la tribune ou avec des responsables pour pouvoir éviter que ça se reproduise", détaille Kilian Valentin. "Là, il n'y en avait pas dimanche et le dialogue s'est créé après la bagarre générale", poursuit-il au micro d’Europe 1. 

Trois interpellations sur le terrain

Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Nice après l’interpellation de trois mineurs sur le terrain. La justice va maintenant tenter de retrouver les coupables grâce aux nombreuses caméras que compte le stade niçois. Les fautifs vont être identifiés, repérés et probablement bannis du stade pour quelques mois, voire quelques années, voire même à vie. Les deux clubs ont également été convoqués mercredi par la Ligue de football professionnelle. Dans quelques semaines, des sanctions devraient donc être appliquées.

Le club phocéen, perdant au score final, espère de son côté que le match sera rejoué dans les jours ou semaines qui viennent, à huis clos.