Mourad Boudjellal est l'invité de "Face aux auditeurs", dimanche sur Europe 1. 2:00
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Margaux Lannuzel , modifié à
Invité de l'émission "Face aux auditeurs", sur Europe 1, l'ancien président du RC Toulon évoque son retrait du club de rugby de la ville mais aussi et surtout les motivations qui le poussent à se tourner vers le football, avec l'objectif de hisser le Sporting Toulon de National jusqu'en Ligue 1.

"J'avais l'impression, sans arrêt, de revivre la même vie." Si Mourad Boudjellal a décidé de quitter la présidence du RC Toulon, 4ème du Top 14, après un Bouclier de Brennus et trois titres de champion d'Europe, c'est parce que le rugby "ne (le) faisait plus rêver". "Au bout d'un moment, je me suis rendu compte que je n'avais plus la même passion (...), donc j'avais envie d'aller chercher des choses que je ne connais pas, comme une éternelle jeunesse, peut-être", confie-t-il dans l'émission Face aux auditeurs, sur Europe 1. Avant d'évoquer, beaucoup plus longuement, son nouveau projet : le football.

"Je vois ce club en perdition"

"Dans tous les projets que j'avais, j'ai pris le plus improbable et le plus difficile, presque pour me battre avec moi-même", commence Mourad Boudjellal. "J'ai terminé ce que j'ai à faire au RCT, et je vois ce club en perdition, cette saison." Ce club, c'est le Sporting Toulon, qui a évolué en première division de football à plusieurs reprises dans son histoire et pointe aujourd'hui à la dernière place du classement de National. Mourad Boudjellal se donne "cinq ou six ans" pour lui faire retrouver l'élite. 

" C'est la volonté des Toulonnais, on ne peut rien faire contre la volonté des gens "

"Je sais que je vais le récupérer", assure-t-il, alors que l'actuel président du club, Claude Joye, rappelle régulièrement que le Sporting n'est pas à vendre. Mais celui qui veut passer du ballon ovale au rond se montre confiant. "Il y a des choses qui sont écrites", assène-t-il. "Toulon veut que je récupère ce club et que je le fasse monter en Ligue 1. (...) C'est la volonté des Toulonnais, on ne peut rien faire contre la volonté des gens." Et encore, à propos de Claude Joye : "C'est fini pour lui. De l'engouement, il n'y en a plus. On ne peut pas construire un projet sur de la frustration." 

Boudjellal, un nom "bankable"

Pour mener à bien ce projet, Mourad Boudjellal n'est "pas tout seul". "C'est la belle endormie, ce club. Je veux créer une marque et je veux créer de la valeur. (...) J'ai réuni un pool d'actionnaires, qui grandit d'ailleurs. Je ne pensais pas que mon nom était aussi bankable", sourit l'ancien dirigeant du RCT. "Normalement si tout va bien, il y aura même un chanteur très très connu", glisse-t-il en refusant pour l'instant de donner son identité.