Neymar, Nasser et Kimpembe : Mourad Boudjellal flingue le PSG

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Margaux Lannuzel , modifié à
Interrogé sur le club de football de la capitale, défait à Dortmund en huitième de finale aller de Ligue des Champions mardi (2-1), l'ancien président du RC Toulon n'y va pas par quatre chemins. "C'est un ensemble de stars mais il n'y a pas d'âme", estime-t-il dans l'émission "Face aux auditeurs", taclant les joueurs mais aussi le président, Nasser al-Khelaïfi. 

Tandis que le PSG doute, après sa défaite en huitième de finale aller de Ligue des Champions, mardi face à Dortmund (2-1), Mourad Boudjellal, lui, a déjà un avis bien tranché sur l'avenir du club parisien en Coupe d'Europe. "Il ne la remportera jamais", lance l'ancien président du RC Toulon dans l'émission Face aux auditeurs, sur Europe 1, taclant pêle-mêle la main mise qatarie, l'attitude des joueurs et celle du président. "Il faudrait que ce soit un club", juge-t-il. "Mais pour l'instant, c'est un pays face à des villes. Et fatalement, les autres sont tous contre (lui)". 

"Un ensemble de stars sans âme"

"J'entendais que Neymar était allé fêter son anniversaire (deux semaines avant le match aller, dans un club du 16ème arrondissement de Paris, ndlr), c'est scandaleux", illustre d'abord Mourad Boudjellal. "Le mec, je ne sais pas combien de bâtons il prend par mois, et il n'a pas la conscience professionnelle de se dire : 'mon anniversaire c'est bien gentil mais j'ai un match'. (...) C'est comme si vous étiez le Père Noël. Votre anniversaire tombe le 24 décembre et vous dites : 'finalement, je vais fêter mon anniversaire'. Non, ça ne va pas le faire. On ne va pas repousser Noël parce que votre anniversaire c'est le 24 décembre. Eh bien c'est pareil : on ne va pas repousser le match parce que c'est ton anniversaire." 

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Neymar n'a pas la conscience professionnelle de se dire : 'mon anniversaire c'est bien gentil mais j'ai un match'

Évoquant "un ensemble de stars" sans "âme", l'ancien président du RC Toulon cite aussi les insultes proférées par le frère de Presnel Kimpembe à l'encontre de Thomas Tuchel après la défaite face à Dortmund. "On sent que les joueurs, ça part de tous les côtés. Il y a un joueur, son frère insulte l'entraîneur, comme ça. C'est hallucinant." Pour Mourad Boudjellal, l'incident prouve qu'il "n'y a pas de maître à bord" au PSG. Et d'exposer les sanctions qu'il aurait prises dans une telle situation : "Le joueur dans les 48 heures il n'est plus là, et le frère il part avec, il ne met plus les pieds au stade."

La "faute grave" de Nasser

Mais le coach du club parisien n'est pas le seul à en prendre pour son grade. Le dirigeant sportif égratigne aussi Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG, inculpé cette semaine par la justice suisse dans une affaire de corruption. "Il faudrait qu'il soit là déjà", souffle Mourad Boudjellal. "Président d'un club, c'est un boulot à temps complet. Nasser, c'est juste un représentant. C'est quelqu'un qui a des comptes à rendre."

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Pour aller expliquer chaque année à l'émir qu'il a encore pas gagné la Ligue des Champions avec le pognon qu'il lui demande, Nasser est très fort

"Je ne sais pas comment il fait, d'ailleurs, depuis aussi longtemps pour rendre ces comptes-là et être encore là", poursuit-il. "Parce qu'avec le budget et les milliards engloutis… Gagner le championnat c'est bien, gagner la Coupe de France, la Coupe de la Ligue. Mais ça fait cher ! Aller expliquer chaque année à l'émir qu'il a encore pas gagné (la Ligue des Champions, ndlr), avec le pognon qu'il lui demande : il est très fort", appuie Mourad Boudjellal. "Avec les moyens qui sont mis en place, ne pas gagner la Coupe d'Europe depuis le temps, ne pas avoir une équipe qui survole, c'est une faute grave. Pour moi c'est un motif de licenciement."