La France s'est imposée face à l'Espagne et file en quarts de finale du Mondial invaincue 1:18
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Axel May, avec AFP , modifié à
La France continue son sans-faute. Les coéquipiers de Nikola Karabatic ont dominé l'Espagne 28-26 pour son dernier match dans le tour principal. Les Bleus, premiers de leur groupe, affronteront soit la Norvège soit l'Allemagne au prochain match.

Reçue six sur six. L'équipe de France, déjà qualifiée pour les quarts de finale, a poursuivi son parcours sans-faute au Mondial de hand en signant une sixième victoire, dimanche contre l'Espagne (28-26) à Cracovie, pour terminer en tête de son groupe.

Cette première place envoie les Bleus dans la partie de tableau de la Suède, championne d'Europe en titre et potentiel adversaire en demi-finale à Stockholm. Avant de penser au dernier carré, ils devront se défaire en quarts de finale, mercredi à Gdansk (Pologne), de l'Allemagne ou de la Norvège, opposés lundi.

Le retour de Dika Mem

S'ils disaient vouloir s'étalonner, avant cette rencontre à quitte ou double, face à l'une des meilleures équipes mondiales (vice-championne d'Europe en titre) et d'un niveau encore pas rencontré depuis le début de la compétition, il n'est pas certain qu'ils puissent tirer beaucoup d'enseignements de ce match longtemps joué sur un tempo très tranquille entre deux équipes déjà qualifiées.

L'Espagne l'a démarrée avec son équipe bis, exceptée la présence du capitaine Gedeon Guardiola, alors que Guillaume Gille a aligné son équipe-type moins Nikola Karabatic, ménagé comme vendredi face à l'Iran (41-29) car touché au pied gauche. Le sélectionneur des Bleus a en revanche enregistré le retour de son arrière droit Dika Mem, qui a seulement disputé le match d'ouverture contre la Pologne (26-24) avant de se blesser aux abdominaux.

Le joueur du FC Barcelone (4 buts sur 6 tentatives) semble parfaitement rétabli : il a inscrit le premier but de la partie après s'être joué d'un défenseur espagnol sur un changement d'appui extérieur-intérieur. Il a pu reprendre un peu de rythme, après 10 jours sans jouer, en vue du quart de finale. Si les Bleus ont démarré avec leur équipe-type, Gille a ensuite effectué sa première rotation quasi complète (seul Nedim Remili est resté) avant la 20e minute.

Prandi blessé

Signe que cette partie s'est longtemps jouée au petit trot, il a ainsi fallu attendre la toute fin de la première période, quelques secondes avant la sirène, pour que survienne la première exclusion temporaire. Et encore, elle n'a pas été prononcée pour un engagement excessif en défense, mais parce que Miguel Sanchez Migallon a visé la tête du gardien des Bleus Vincent Gérard.

La deuxième ? Un mauvais changement de Jorge Maqueda (37:52)… Les Français n'ont longtemps pas mis l'intensité défensive d'un match couperet. Ils ont commis quelques mauvais choix et montré parfois une maladresse au tir (0/3 pour Yannis Lenne sur son aile droite) qui peuvent être imputés à un certain manque de concentration.

Mais, devant les quelque 80 supporters français venus mettre un peu d'ambiance dans la glaciale Tauron Arena (15.000 places), aux deux-tiers vide, ils n'ont pas lâché quand ils ont été menés de trois buts en début de seconde période (16-19, 38e). 

Inquiétude pour Prandi

Ils ont petit à petit refait leur retard pour repasser devant à un peu plus de 10 minutes de la fin (24-23, 49e) après un but d'Elohim Prandi, qui s'est tordu tout seul la cheville gauche en toute fin de match. "À l'heure où on se parle je n'ai pas d'autres informations. On sait juste que quand quelqu'un sort après s'être tordu la cheville c'est qu''il y un dégât. De quelle gravité ? On verra", a commenté Gille après le match.

La fin de partie a été davantage digne d'un choc entre cadors, et le cri de rage de Gille quand Nicolas Tournat a donné trois buts d'avance aux Bleus (27-24, 55e), ou le poing serré de Gérard quand il a arrêté le tir de Kauldi Odriozola pour maintenir cet écart (58e) prouve que les champions olympiques en titre n'avaient pas l'intention que soit si facilement interrompue leur dynamique victorieuse avant les matches couperets. Là où la véritable compétition commence.