Ligue des champions : quels seraient les meilleurs et les pires tirages pour le PSG et Lyon ?

Griezmann et Messi (1280x640) Montage Johnt THYS/AFP
Le PSG pourrait croiser en février prochain la route d'Antoine Griezmann et l'OL celle de Lionel Messi. © Montage Johnt THYS/AFP
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Le PSG et Lyon vont être fixés sur leur sort, lundi, lors du tirage au sort, qui a lieu à midi. Europe 1 a "classé" leurs adversaires potentiels.

Après une phase de groupes qui aura été mouvementée pour les clubs français et qui n'aura vu finalement aucune surprise, la Ligue des champions entre ce lundi dans sa deuxième phase, la plus passionnante, la phase à élimination directe, avec le tirage au sort des huitièmes de finale, à Nyon, en Suisse. Deux clubs français ont réussi à se qualifier pour ces huitièmes, qui se disputeront par match aller-retour en février et mars : le PSG et Lyon.

Le club de la capitale a réussi à terminer premier de son groupe, devant Liverpool, tandis que l'OL a achevé son parcours à la deuxième place, derrière Manchester City. Cela change pas mal de choses avant d'aborder ce tirage au sort, où les équipes sont réparties dans deux chapeaux : les premiers de groupes d'un côté, les deuxièmes de l'autre. Sachant qu'une équipe ne peut pas en affronter une qui était dans son groupe ni une venue du même pays, le PSG et l'OL ont six adversaires potentiels (et non huit), adversaires qu'Europe 1 a classés du plus difficile au plus abordable. Sur le papier et à l'instant t…

Adversaires potentiels du PSG, du plus difficile au plus abordable (selon nous) :

Atlético de Madrid
Tottenham
Manchester United
AS Rome
Ajax Amsterdam
Schalke 04

Pour le PSG, un os

La crainte des supporters parisiens a un nom : l'Atlético de Madrid. Le club d'Antoine Griezmann semble être, et de loin, le plus redoutable des adversaires potentiels du PSG en huitièmes de finale. Certes, les Colchoneros ont été devancés dans leur poule (rapidement vide de tout suspense) par le Borussia Dortmund (qui les a battus 4-0), un an après avoir été éliminés dès la phase de poules.

Mais les hommes de l'entraîneur argentin Diego Simeone restent de redoutables compétiteurs : rebasculés en Ligue Europa, ils ont remporté au printemps dernier la "deuxième" Coupe d'Europe en battant l'OM en finale. Ils ont une expérience énorme sur le plan européen (deux finales de Ligue des champions sur les cinq dernières éditions) et auront la motivation de savoir que la finale de la C1 aura lieu dans leur stade, le Metropolitano, le 1er juin prochain. Et puis, on ne peut pas dire que les clubs espagnols réussissent au PSG lors de la phase à élimination directe. Sur les six dernières années, le Barça (trois fois) et le Real (une fois) ont sorti le PSG en huitièmes ou en quarts.

Derrière l'Atlético, Tottenham ne semble pas être un très bon parti à prendre. Les Spurs, troisièmes de Premier League, avaient été tout près de sortir la Juventus Turin la saison dernière (2-2, 1-2) et peuvent compter sur d'immenses talents devant (Kane, Alli, Eriksen, Son) et sur le gardien des Bleus derrière (Lloris). Et puis il y a le Brésilien Lucas, qui a quitté le PSG l'hiver dernier et qui a le profil du revanchard potentiel… Après Tottenham, Manchester United ne serait pas un tirage cadeau non plus. Certes, les Red Devils naviguent à la sixième place de leur Championnat et ne brillent pas dans le jeu. Mais avec Paul Pogba sur le terrain et José Mourinho sur le banc - le Portugais a déjà affronté le PSG deux fois avec Chelsea, en 2013-14 (qualification) et en 2014-15 (élimination) -, les étincelles sont toujours possibles.

C'est le cas également de l'AS Rome. Et les joueurs de la Louve l'ont prouvé la saison passée en atteignant, un peu à la surprise générale, les demi-finales de la compétition (éliminés par Liverpool, 2-5, 4-2). Mais ils sont bien moins fringants cette saison, pointant seulement à la 6ème place de Serie A, à… 22 points du leader, la Juve. Le tirage serait relativement clément si le nom de l'Ajax Amsterdam devait sortir. Le géant néerlandais a effectué un beau parcours en poules (trois victoires, trois nuls), mais son effectif, talentueux (le PSG s'intéresse de près à son milieu Frankie de Jong), reste malgré tout jeune et inexpérimenté. Enfin, Schalke 04 serait presque un cadeau de Noël avant l'heure pour le PSG : l'équipe allemande, joueuse comme les Parisiens les aiment, est en plein doute cette saison (13ème de Bundesliga avec huit défaites en quinze matches).

Adversaires potentiels de l'OL, du plus difficile au plus abordable (selon nous) :

FC Barcelone
Juventus Turin
Real Madrid
Borussia Dortmund
Bayern Munich
FC Porto

Pour Lyon, des ogres

La problématique de l'Olympique lyonnais, deuxième de son groupe, est tout autre que celle du PSG. Ici, il n'y a que des gros. Et le plus gros des gros semble être redevenu le FC Barcelone cette saison. Éliminé sans ménagement de la Ligue des champions ces deux dernières années (par la Juve en 2016-17 puis par l'AS Rome en 2017-18), le Barça est actuellement leader de Liga et a tranquillement décroché sa qualification pour les huitièmes. Les Blaugrana semblent surtout avoir retrouvé un grand Lionel Messi, ultra-efficace cette saison, avec un ratio d'un but par match et encore auteur d'un tripléce week-end.

Après le Barça, la Juventus Turin se pose là également. Elle a disputé deux des quatre dernières finales de l'épreuve (battue en 2015 par le Barça et en 2017 par le Real) et survole actuellement son Championnat avec 8 points d'avance sur Naples et 14 sur l'Inter Milan, avec quinze victoires en seize matches. Elle peut en plus compter cette saison sur le phénomène Cristiano Ronaldo venu gonfler les rangs d'un effectif déjà fort riche en talents (Mandzukic, Dybala). "CR7" maîtrise mieux que quiconque la Ligue des champions, lui qui vient de la remporter trois fois de rang avec le Real Madrid.

Le Real, tiens, justement, est aussi l'un des adversaires potentiels de l'OL. Alors oui, Ronaldo est parti, Zinédine Zidane aussi, et les Merengue, désormais entraînés par l'Espagnol Santiago Solari après le renvoi de Julen Lopetegui, ne sont que 4èmes du Championnat après un début de saison très décevant. Mais la "casa blanca" reste une place forte du football européen, avec des joueurs qui sont des compétiteurs nés (Sergio Ramos, Marcelo, Karim Benzema, Gareth Bale…).

Non loin du Real (certains le trouvent même plus redoutable encore), on retrouve le Borussia Dortmund. En 2017-18, après le départ de Thomas Tuchel, actuel entraîneur du PSG, le BVB s'est un peu cherché. L'arrivée sur le banc du Suisse Lucien Favre (ex-Nice) a donné un sérieux coup de fouet à une équipe qui domine le championnat allemand (neuf points d'avance) et qui a rossé l'Atlético (4-0) en Ligue des champions. Aux côtés d'un Marco Reus retrouvé, l'Espagnol Paco Alcacer fait des merveilles. Toujours outre-Rhin, des retrouvailles avec le Bayern Munich de Robert Lewandowski (meilleur buteur de la compétition avec 8 réalisations), neuf ans après le quart de finale du printemps 2010 (0-1, 0-3), seraient également corsées. Mais le début de saison compliqué des Bavarois, seulement 3èmes de leur championnat domestique, laisserait de vrais espoirs aux Lyonnais.

Enfin, et c'est présenté par beaucoup d'observateurs comme le tirage le plus simple pour l'OL, le FC Porto est le dernier adversaire possible. C'est un petit paradoxe car le champion du Portugal en titre est l'équipe qui a récolté le plus de points lors de la phase de poules (16 sur 18 possibles avec cinq victoires en six matches), dans un groupe, il est vrai, plus abordable que la moyenne, avec Schalke 04, Galatasaray et le Lokomotiv Moscou. Les Dragons, entraînés par l'ancien coach de Nantes Sergio Conceiçao, restent sur dix victoires de rang toutes compétitions confondues et pointent en tête de leur championnat devant le Sporting Portugal. Et on parle bien là du tirage le plus abordable pour l'OL…