Ligue des champions : premiers doutes pour le PSG, battu à Munich

Neymar, tête basse sur la pelouse de l'Allianz Arena, n'a pas réalisé un grand match mardi soir.
Neymar, tête basse sur la pelouse de l'Allianz Arena, n'a pas réalisé un grand match mardi soir. © Christof STACHE / AFP
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La défaite à Munich (3-1), sans conséquences sur le classement final du groupe, ternit le début de saison jusqu’ici (presque) parfait du PSG.

Le feu ne couve pas encore au PSG, mais gare aux premières étincelles. Battus par le Bayern mardi soir (3-1), leur deuxième défaite de rang après le revers à Strasbourg samedi dernier (2-1), les Parisiens ont préservé l’essentiel, à savoir la première place de leur groupe de Ligue des champions. Mais si le résultat ne prête pas à trop de conséquences, la manière pose question. Le niveau des latéraux, avec un Daniel Alves dépassé mardi soir, ou encore le manque de réalisme, déjà observé ces dernières semaines, sont autant de doutes à dissiper pour ce PSG, si séduisant en début de saison avant ces deux premiers accrocs.

Une première période inquiétante. La première période a symbolisé les errements parisiens du soir. Rapidement menés après une erreur de placement de Daniel Alves (8e), ils ont ensuite subi la domination et l’engagement des Munichois. Seules éclaircies de ces tristes premières 45 minutes parisiennes : les fulgurances de Neymar et de Kylian Mbappé. "On n'a pas joué du tout en première mi-temps, on a été mieux en deuxième mi-temps", a convenu le président Nasser Al-Khelaïfi, interrogé après la rencontre. Malgré une réaction en début de seconde période, le PSG a continué à souffrir par la suite, notamment sur les côtés.

Les latéraux, points faibles de la défense. Jusqu’ici, le côté gauche avait été identifié comme la principale faiblesse parisienne. Régulièrement critiqué, Layvin Kurzawa, pas plus que son remplaçant Yuri Berchiche, passé à côté à Strasbourg, n’ont pour l’instant convaincu cette saison. Mardi soir, c’est la droite parisienne qui est passée à côté. Daniel Alves, buteur à l’aller au Parc des Princes et très bon depuis le début de la saison, a cette fois vécu un véritable calvaire sur la pelouse de l’Allianz Arena.

Le vétéran brésilien, pas assez attentif à son placement sur l’ouverture du score, a d’abord couvert et remis en jeu Robert Lewandowski (8e). Il a ensuite vraiment fait ses 34 ans sur le deuxième but, totalement débordé par la vitesse du jeune et remuant Kinglsey Coman, passeur décisif pour Corentin Tolisso (69e). Fallait-il faire jouer encore une fois Alves, déjà titularisé à Strasbourg, aux dépens d’un Thomas Meunier toujours excellent ? Unay Emery peut se poser la question.

Le milieu Rabiot-Verratti-Draxler n’a pas tenu le choc. Le coach parisien ne s’est en revanche pas demandé quel milieu il allait aligner à l’Allianz Arena. Le trio Rabiot-Verratti-Draxler avait été convaincant ces dernières semaines. Mais mardi soir, ce milieu n’a pas réussi son premier test d’envergure (à l’aller c’était Rabiot-Verratti-Motta). Les trois Parisiens, plus à l’aise avec le ballon que dans le combat physique, ont subi l’impact des Munichois, surtout en première période.

Symbole de cette bataille perdue en terre du milieu : le doublé de l'ancien Lyonnais Corentin Tolisso, toujours aussi solide au duel. Le vice et l’expérience de Thiago Motta, blessé et absent jusqu’en janvier, ont clairement manqué mardi soir.

L’attaque tique. Un autre ingrédient essentiel a fait défaut à la recette parisienne : le réalisme. Ce mal, déjà observé contre Troyes (2-0) et à Strasbourg, a encore touché le PSG sur la pelouse du Bayern. La faute au gardien munichois Sven Ulreich, auteur de plusieurs grosses parades face à Neymar et à Kylian Mbappé - excellent mardi soir -, mais aussi aux attaquants parisiens, notamment le Brésilien, en panne de réussite ces dernières semaines.

"À 2-1, nous avons été plus près du 2-2 que du 3-1. Si nous concrétisons nos occasions, c'est un autre match. Nous avons eu des opportunités pour inverser le résultat, mais nous ne les avons pas concrétisées", a regretté après la rencontre Unai Emery. Sauf qu’à ce niveau, ce déficit de réalisme se paie cash. Il reste quelques mois aux Parisiens pour régler la mire. Fin février-début mars, pour les huitièmes de finale, il ne faudra pas (se) rater…