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avec AFP , modifié à
Manchester City a pris une courte option pour la finale de la Ligue des champions après sa victoire 4-3 contre le Real Madrid, toujours en vie grâce au doublé de Benzema, mardi en demi-finale aller en Angleterre. Les Mancuniens n'ont pas réussi à se mettre à l'abri alors que le Real de Benzema peut encore renverser la tendance mercredi prochain à Madrid.

Si le 4-3 final est certainement frustrant pour Manchester City, la demi-finale aller de Ligue des champions contre le Real Madrid, mardi, a accouché d'un match de légende entre deux équipes attaquant à corps perdu. Manchester City a été bien mal payé de sa prestation pleine d'audace et de détermination offensive, mais c'est parce qu'il s'est fait prendre à son propre piège quand le déroulement du match lui a échappé.

Au final, ce maigre avantage paraît très flatteur pour Madrid qui a davantage joué à réaction mais qui peut toujours compter sur l'habileté diabolique de son duo Vinicius Junior/Karim Benzema, qui lui permet d'espérer pour le retour à Santiago Bernabeu. Totalement absent pendant les 20 premières minutes, le Real s'est retrouvé mené de deux buts après 12 minutes de jeu, du jamais vu dans sa longue histoire en Ligue des Champions.

Les Citizens assomment les Madrilènes dès le début du match

Dès la 2e minute, Riyad Mahrez s'est baladé sur son aile droite pour repiquer au centre sans être attaqué et déposer la balle sur la tête plongeante de Kevin de Bruyne qui a piqué le ballon, malgré la présence du pied de Carvajal à quelques millimètres de son front (1-0). Moins de dix minutes plus tard, sur un centre du même de Bruyne, David Alaba a raté son intervention et Gabriel Jesus n'a eu qu'à ouvrir son pied pour doubler la mise (2-0, 11e).

Si le Real a ensuite su conserver un peu le ballon, Mahrez en préférant jouer "perso" une occasion à la 25e, rendant Pep Guaridola fou furieux sur son banc, et Phil Foden, sont passés tout près de faire le break. La fin du premier acte a été moins agitée pour la défense espagnole, mais ses tourments ont repris dès le retour des vestiaires. A la 48e, Mahrez s'est à nouveau présenté seul face à Thibaut Courtois pour voir son intérieur du gauche repoussé par le poteau sur Phil Foden, dont la reprise instantanée a été sauvée sur la ligne par Carvajal.

Le 600e match de Karim Benzema avec le Real

Ce n'était que partie remise, puisque 5 minutes plus tard, Foden, aux six mètres, n'a pas laissé passer l'offrande de Fernandinho (3-1,53e), qui avait remplacé John Stones à la 36e minutes au poste d'arrière droit où manquaient déjà Joao Cancelo, suspendu, et Kyle Walker blessé. Et que dire de la sublime frappe de Bernardo Silva en pleine lucarne qui a laissé Courtois pantois (4-2, 74e) ou le slalom de Mahrez dans la défense adverse, conclu d'une frappe un poil trop croisé (76e) ! Malgré tout, les Sky Blues n'iront qu'avec le plus petit des avantages à Madrid.

La faute - ou le mérite, c'est selon, en revient encore largement à un Benzema qui a fait honneur à son 600e match sous le maillot du Real, devenant le premier non-espagnol à atteindre ce cap. Après avoir créé les premiers frissons madrilènes en plaçant le ballon sur le crâne de David Alaba (30e) pour une tête trop décroisée, tel un alchimiste, il a transformé en or, d'une reprise habile du gauche, un centre de Ferland Mendy qui n'avait rien d'un cadeau (2-1, 33e).

Une confrontation encore très indécise

Benzema a inscrit aussi le troisième but de l'espoir, d'une Panenka qui a rendu l'Etihad silencieux pendant une seconde de stupéfaction, sur un pénalty à huit minutes de la fin (4-3, 82e). Avec ce nouveau doublé, il est devenu le premier joueur du Real à dépasser les 40 buts sur une saison depuis le départ de Cristiano Ronaldo, en 2018. Entre-temps, à la 55e c'est son compère d'attaque Vinicius Jr qui a profité d'une erreur de Fernandinho qui s'est jeté et a été piégé par la feinte de corps de son compatriote, qui est allé tromper Ederson avec beaucoup de sang-froid (3-2, 55e).

Le coup de sifflet a presque été accueilli avec frustration de ne pas voir le spectacle continuer. Mais la confrontation est encore très indécise à huit jours du retour. Entre le réalisme des Merengues et la facilité avec laquelle les Citizens ont trouvé des failles dans leur arrière-garde, tout laisse imaginer un deuxième acte tout aussi prolifique.