"Gilets jaunes" : Didier Quillot "tire la sonnette d'alarme" sur les reports de matches de Ligue 1

Didier Quillot, FRANCK FIFE / AFP 1280
"La Ligue 1 est prise en otage", estime Didier Quillot, qui souhaite alerter sur les reports de matches. © FRANCK FIFE / AFP
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G.D. , modifié à
Alors que "38 matches de Ligue 1 ont été décalés ou reportés" depuis le début la crise des "gilets jaunes", le directeur général exécutif de la LFP estime dans "L'Equipe" que le championnat est "dans une situation pénalisante".

"La Ligue 1 est prise en otage." Didier Quillot, le directeur général exécutif de la Ligue de football professionnel (LFP) passe un coup de gueule dans L'Equipe mercredi, contre les reports de matches, liés notamment à la crise des "gilets jaunes". "Depuis le début de la crise des 'gilets jaunes', il y a eu 49 demandes de report ou de décalage. 38 matches de L1 ont été décalés ou reportés et 6 de L2", rappelle-t-il.

"Certaines décisions sont très difficiles à accepter." Selon lui, cela place le championnat de France de football "dans une situation pénalisante" : "Le calendrier est maîtrisé à ce stade, mais on veut alerter. Certaines décisions sont très difficiles à accepter." Il prend notamment l'exemple du match Bordeaux-Montpellier, prévu vendredi et décalé à mardi prochain. "Le président de la République se déplace en Gironde pour le 'grand débat national'. Résultat : on nous demande de reporter le match, non pas le samedi parce qu'il y a les 'gilets jaunes', non pas le dimanche parce qu'il y a le carnaval, mais à une date ultérieure. Que le foot passe après le président, certes, mais que l'on soit la variable d'ajustement par rapport au carnaval de Bordeaux..."

Si "certains préfets font des efforts" pour aider la LFP, Didier Quillot estime que d'autres "préfectures en font trop". "Autant, pour le premier week-end des 'gilets jaunes', nous n'avons pas voulu mettre à risque l'ordre public. Mais maintenant, avec la prolongation du mouvement et les décisions prises qui sont difficiles à comprendre, nous refusons les demandes de report et nous négocions. (...) Soit on trouve un accord avec le préfet, soit il prononce un intérêt d'interdiction du match et nous oblige donc à le reporter."

"Pour l'instant, la situation est quand même maîtrisée." Didier Quillot juge que le préjudice pour la Ligue "est large" et que cela touche aussi bien les supporters, que les clubs, les joueurs ou encore les diffuseurs. Par ailleurs, "il y a le problème de l'équité" avec la fin de saison qui commence à approcher. Face à ces différents problèmes, il "tire la sonnette d'alarme" mais assure que "pour l'instant, la situation est quand même maîtrisée".