Une Coupe du monde, une Copa América, 60 sélections pour l'équipe nationale du Brésil et près de 400 matchs joués sous les maillots de Flamengo, Sao Paulo, du PSG et du Milan AC... Une chose est sûre : Leonardo a marqué l'histoire du football. À la veille de la huitième de finale de Ligue des champions entre le PSG et les Allemands du Borussia Dortmund, la chaîne L'Équipe diffuse ce lundi un documentaire enquête sur l'actuel directeur sportif du Paris Saint-Germain, intitulé "Leonardo, le stratège".
>> À LIRE AUSSI - ÉDITO - "L'attaque du PSG, on dirait une carte de vœux pour 2020"
"C'est un stratège qui se rapproche du prestidigitateur"
Depuis son retour dans la capitale l'été dernier, le Brésilien est en première ligne. Une nouvelle désillusion en Ligue des champions pour le PSG, qui panse encore les plaies de la célèbre "remontada" face au Barça et qui a beaucoup déçu samedi face à Amiens (4-4), pourrait lui coûter cher. Mais Leonardo reste stratège. Un qualificatif logique, selon le coréalisateur du documentaire, Sébastien Tarrago. "Leonardo pense systématiquement au coup d'après", explique-t-il au micro d'Europe 1.
♟⚽️ « Leonardo, le stratège »
— la chaine L'Équipe (@lachainelequipe) February 10, 2020
L'Équipe Enquête revient lundi prochain avec un documentaire consacré au directeur sportif du PSG. #lequipeENQUETEpic.twitter.com/4bkpVwCKau
"Parfois j'aurais presque envie de dire que c'est un prestidigitateur, parce qu'il peut avoir des sorties médiatiques plus ou moins réussies, et malgré cela, parce qu'il est tellement fort, tous les commentaires sont extrêmement positifs", poursuit Sébastien Tarrago. "C'est un stratège qui se rapproche du prestidigitateur", résume-t-il.
"Leo n'était pas un garçon passif devant les événements"
Mais sur le terrain, pas sûr que cela soit une qualité. Djalminha, ancien international brésilien qui a croisé Leonardo lorsqu'ils portaient ensemble le maillot de la Seleçao pendant la Copa America 1997, affirme que Leonardo "n'était pas un saint". "Leo, c'est un garçon bien éduqué oui, mais c'est aussi un garçon qui a beaucoup de personnalités", explique-t-il dans le documentaire.
#Leonardo est monté au front pour défendre #Tuchel, pas content de la Une de l'équipe notamment: "au PSG on ne verra jamais un entraîneur seul, perdu. On voit qu'il y a une marge d'amélioration." #ASSEPSG@Europe1#Europe1pic.twitter.com/eTOwOe3HAu
— Julien Froment (@JulienFroment) December 15, 2019
"Quand il jouait, il était capable de donner son opinion, de ne pas être d'accord sur les instructions et avec le système", poursuit Djalminha. "Si certains étaient d'un avis, lui, pouvait donner un avis contraire. S'il fallait jouer dur et aller au contact avec un coéquipier, il était aussi capable de le faire. Ce n'était pas un garçon passif devant les événements. Il avait de la personnalité, et c'est aussi comme cela que tu réussi dans ce milieu."
"Il était toujours là pour faciliter la vie de ses coéquipiers"
Une forte personnalité que Leonardo s’est forgée tout au long de sa carrière de joueur. "Pour comprendre Leonardo, il y a Romário, qui est lui aussi un très grand joueur de l'histoire du football brésilien", explique Sébastien Tarrago. L'ancien coéquipier de Leonardo raconte dans le documentaire comment ce dernier, qui vient d'une famille assez aisée, aidait ses coéquipiers dans tous leurs voyages. "Il était toujours là pour faciliter la vie de ses coéquipiers. Il était là en soutien", conclut Sébastien Tarrago.