équipe de France rugby 4:17
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Axel May et Gauthier Delomez , modifié à
C'est le choc de la tournée automnale de l'équipe de France de rugby. Les Bleus affrontent samedi soir les All-Blacks pour leur dernier affrontement direct avant le match d'ouverture de la prochaine Coupe du monde, en France, en 2023. Pour Bernard Laporte, cette rencontre sera "un véritable révélateur" de la forme des Français.
INTERVIEW

Le test ultime pour l'équipe de France de rugby. Les Bleus retrouvent la Nouvelle-Zélande samedi soir pour clôturer leur tournée automnale, au Stade de France. Près de 79.000 spectateurs sont attendus pour ce choc entre deux sélections qui ne se croiseront plus avant le match d'ouverture de la prochaine Coupe du monde de rugby, en France, en 2023. Invité de l'émission Europe Midi, l'ancien sélectionneur des Bleus et désormais président de la Fédération française, Bernard Laporte, voit dans ce match un "véritable révélateur" de la forme des rugbymen français.

Le match France-Nouvelle-Zélande sera à suivre en fil rouge sur Europe 1 à partir de 21 heures

"Les All-Blacks sont remontés comme des coucous"

Un choc très attendu donc entre les Bleus, tantôt séduisants, tantôt brouillons lors de cette tournée automnale, et les All-Blacks, références du rugby mondial mais pas invincibles pour autant. La Nouvelle-Zélande s'est en effet inclinée sur la pelouse de l'Irlande, le week-end dernier (20-29). Mais pour Bernard Laporte, "même s'ils avaient gagné, ils seraient venus remontés comme des coucous. Parce que la particularité de ce match, c'est qu'il est à moins de deux ans du match d'ouverture" du Mondial 2023.

Si l'ancien sélectionneur des Bleus aime toujours analyser leurs matches, il fait part de son entière confiance au staff du sélectionneur actuel, Fabien Galthié. "Ils font un travail considérable. Je les laisse à la manœuvre, et je pense que l'équipe de France a fait une belle tournée jusqu'à présent", affirme-t-il sur Europe 1. Les Français s'étaient d'abord imposés difficilement face à l'Argentine (29-20), gros calibre du rugby mondial, puis avaient aligné une deuxième victoire de suite, sans la manière, face à la Géorgie (41-15). "Je crois que l'équipe de France a été propre dans sa globalité. Tout n'a pas été parfait, mais ce n'est jamais facile de battre la Géorgie de 40 points", assure Bernard Laporte.

Un clin d'œil de l'histoire, dix ans après la finale du Mondial 2011

Deux victoires donc pour les Bleus, avant le match "référence" face à la Nouvelle-Zélande. "Il y a beaucoup d'impatience et d'enthousiasme. On verra où en est ce groupe. C'est un véritable révélateur", soutient l'ancien sélectionneur. Plus qu'un test, ce match est aussi un clin d'œil de l'histoire, dix ans après la finale du Mondial perdue de justesse par les Bleus face à leurs adversaires du soir (8-7). Mais Bernard Laporte prévient : "Ceux qui vont jouer ce soir n'étaient pas de cette épopée-là, donc ils ne regardent pas le passé, ils regardent le présent et l'avenir", soulignant la perspective du Mondial 2023.

"C'est une jeune génération", poursuit le président de la Fédération française de rugby. "Cette équipe a 24 ans et demie de moyenne d'âge et elle a envie de marquer fort l'histoire du rugby français. À commencer par le tournoi des Six Nations en 2022, et ne cachons pas les choses, par la Coupe du monde en France", appuie Bernard Laporte.

Un engouement presque jamais vu pour les Bleus

Bien évidemment, avant le coup d'envoi prévu à 21 heures, les joueurs néo-zélandais feront leur traditionnel haka. "Il faut le respecter", explique l'ancien sélectionneur des Bleus. "C'est un signe de reconnaissance, un signe guerrier qui parle à tout le pays, qui retrace son histoire (...). On y donne beaucoup d'importance, mais les joueurs français, depuis des décennies, respectent totalement cet acte des Néo-Zélandais".

Au total, le Stade de France devrait afficher complet samedi soir avec plus de 79.000 spectateurs. Preuve de l'engouement que cette rencontre suscite, malgré le pass sanitaire obligatoire à l'entrée. "On a eu 150.000 demandes pour ce match, et pratiquement 500.000 pour le match d'ouverture du Mondial le 8 septembre 2023", précise le président de la FFR. Un engouement favorisé, selon Bernard Laporte, par l'état d'esprit remarquable de la sélection tricolore : "Cette équipe dégage quelque chose. Elle est agréable. Pour les côtoyer un petit peu, ce sont vraiment des supers mecs et je leur souhaite tout le meilleur pour ce soir, et pour le reste."