Quelques athlètes chinois ont changé récemment de nationalité (Archives). 1:37
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Sébastien Le Belzic (sur place), édité par Gauthier Delomez
C'est une grande nouveauté pour le pays organisateur des JO d'hiver de Pékin. La Chine compte dans ses rangs des dizaines de sportifs étrangers naturalisés chinois, comme des Américains ou des Canadiens. Parmi eux, la skieuse Eileen Gu qui s'est imposée mardi en ski big air. La skieuse freestyle est d'ailleurs une star dans son pays d'adoption.

Des atouts supplémentaires dans le jeu de la Chine. Des sportifs étrangers ont choisi de prendre la nationalité chinoise pour défendre les couleurs rouge et jaune du pays de l'empire du Milieu aux Jeux olympiques d'hiver de Pékin. C'est notamment le cas de la star Eileen Gu, sacrée mardi en ski acrobatique devant la Française Tess Ledeux. Tout juste majeure, la skieuse Eileen Gu est née aux États-Unis, à San Francisco, et avec ses cheveux clairs et son accent californien, elle porte tous les espoirs de la Chine dans les épreuves de ski freestyle.

La star Eileen Gu s'exprime dans un mandarin désormais maîtrisé

À 18 ans, Eileen Gu a renoncé à sa nationalité américaine pour concourir sous les couleurs du pays natal de sa mère. Il y a encore quelques années, son mandarin hésitant laissait de glace les fans chinois, mais aujourd'hui, elle s'exprime sans accent. "Je crois que pour tout le monde, le ski est un hobby, pour moi aussi", affirme-t-elle dans la langue de Confucius. "Ce n'est pas une profession, mais quelque chose que j'aime faire. Il ne faut donc jamais voir le sport comme quelque chose que l'on doit faire. Il faut plutôt avoir envie de s'entraîner", poursuit l'athlète.

Un phénomène récent et surprenant

Eileen Gu est un atout majeur pour la Chine. La skieuse freestyle fait la une des journaux, et elle est devenue l'égérie de nombreuses grandes marques chinoises. La star du ski big air n'est d'ailleurs pas la seule à être passée à l'Est. Dans l'équipe masculine de hockey sur glace, 15 joueurs sur 25 ont été naturalisés, dont des Américains, Canadiens et des Russes. Du côté de l'équipe féminine, elles sont 13 sur 25. Un phénomène récent et surprenant dans ce pays qui refuse la double nationalité, et où l'on assimile volontiers la race et le passeport. Cette tendance doit permettre également au pays organisateur de bien figurer au classement des médailles.