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Alexis Patri , modifié à
Au micro d'Isabelle Morizet dans l'émission "Il n'y a pas qu'une vie dans la vie" dimanche, le champion de canoë et président du comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'été de 2024 Tony Estanguet dévoile à quoi vont ressembler les prochains Jeux olympiques, avec des épreuves dans les lieux atypiques.
INTERVIEW

Médaillé d'or en canoë aux Jeux olympiques différents de Sydney, d'Athènes et de Londres, Tony Estanguet est désormais le président du comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024. Un évènement sportif de grand spectacle qu'il veut à la fois exceptionnel, mais aussi "sobre et paritaire", ainsi qu'une vitrine pour toute la France, comme le sportif l'explique dimanche sur Europe 1, à l'occasion de son invitation dans l'émission d'Isabelle Morizet Il n'y a pas qu'une vie dans la vie.

"On se rend compte que les Jeux à la française doivent forcément apporter quelque chose de nouveau", estime Tony Estanguet. "La France est un pays de l'olympisme : c'est quand même le baron Pierre de Coubertin qui a rénové les Jeux. La France a accueilli les Jeux d'été en 1900. C'était la première fois qu'il y avait eu la participation féminine. En 1924, les Jeux à Paris étaient les premiers avec un village des athlètes. C'était aussi la première fois que les Jeux étaient diffusés à la radio." Quant aux JO de Paris 2024, ils seront les premiers Jeux paralympiques de notre histoire. La France n'avait jamais jamais organisé les Jeux paralympiques d'été."

"On veut réduire de moitié les émissions carbone des Jeux"

Tony Estanguet veut que la France propose à cette occasion "un nouveau modèle" de Jeux olympiques. "Il faut garder le meilleur des Jeux, la magie et les émotions sportives, mais aussi apporter des choses nouvelles en matière d'organisation : plus de sobriété et une parité pour la première fois", théorise le président du comité d'organisation.

"On ne peut plus justifier de construire des équipements sportifs juste pour une compétition qui ne dure que quelques semaines. On veut réduire de moitié les émissions carbone", précise-t-il. "Ce seront les premiers jeux de l'histoire à être paritaire, avec autant d'athlètes hommes que femmes. Tony Estaguet met également en avant "une sobriété budgétaire", justifiée par "un modèle financé par de l'argent privé".

"Marier le sport et le patrimoine culturel"

"Il faut faire rêver les 4 milliards de personnes qui vont regarder ces Jeux", n'oublie pas Tony Estanguet. "J'ai envie qu'ils voient le plus beau visage de la France. C'est pour ça qu'on a envie de marier le sport avec le plus beau patrimoine culturel de notre pays : le château de Versailles, le Grand Palais, les Invalides…"

Le président du comité d'organisation détaille ensuite le programme de cette union. "Les épreuves d'équitation se tiendront dans les jardins du château de Versailles, celles de tir à l'arc aux Invalides, celles d'escrime au Grand Palais, les épreuves de beach-volley au Champ de Mars, au pied de la tour Eiffel, les épreuves de triathlon dans la Seine", énumère-t-il. "On aura des épreuves de voile à Marseille, celles de handball à Lille, parce que c'est aussi les Jeux de toute la France. Et même des épreuves de surf à Tahiti. On est fier d'avoir cette belle vague dans nos DOM-TOM. Des territoires qui aiment le sport et dont viennent beaucoup d'athlètes. On est ravis que, pour la première fois, ces DOM-TOM puissent participer à l'organisation des Jeux."