Griezmann précieux, Benzema malchanceux : ce qu'il faut retenir de Hongrie-France

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Antoine Griezmann a inscrit le but égalisateur face à la Hongrie. © BERNADETT SZABO / POOL / AFP
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Gauthier Delomez , modifié à
Après avoir été menée au score, l'équipe de France a finalement obtenu le point du match nul face à la Hongrie samedi à Budapest (1-1) grâce à un but opportuniste d'Antoine Griezmann. Les Bleus devront chercher un bon résultat contre le Portugal mercredi pour finir en tête du groupe F et se qualifier en huitièmes de finale de l'Euro 2020.

Déception pour les supporters de l'équipe de France de football. Pour leur deuxième match de l'Euro 2020, les coéquipiers d'Antoine Griezmann et Kylian Mbappé n'ont pas réussi à s'imposer samedi contre le "Petit poucet" du groupe F, la Hongrie, dans son stade bouillant de Budapest (1-1). Devant près de 60.000 supporters hongrois plus qu'enthousiastes, et dans une température suffocante (37 degrés ressentis), les Bleus se sont fait surprendre à quelques secondes de la mi-temps sur un contre hongrois express, avant de parvenir à trouver la faille. La France jouera un nouveau choc décisif pour la première place du groupe F mercredi contre le Portugal, qui affronte l'Allemagne ce samedi.

Un jeu collectif français qui s'est enrayé

La France avait l'occasion d'infliger une sixième défaite consécutive dans ses confrontations directes avec la Hongrie, en clin d'œil au passé, mais ce sont bien les Hongrois qui sortent très satisfaits de cette rencontre. L'entame de match des Magyars a fait douter les Bleus, imposant leur physique dans les duels. Mais les joueurs de l'équipe de France ont ensuite mis le pied sur le ballon. Kylian Mbappé a raté le cadre à deux reprises de la tête, avant de remettre un ballon à Karim Benzema plein axe dans la surface de réparation qui a manqué de peu son geste technique (31e).

Les Hongrois, acculés en défense depuis le début de la partie, ont profité d'une erreur de Benjamin Pavard juste avant la mi-temps pour marquer sur un contre express conclu par leur défenseur Attila Fiola (45e +2). Il n'en faut pas plus pour faire exploser de joie la Puskas Arena de Budapest et ses milliers de supporters locaux. A la reprise, le jeu collectif de l'équipe de France a semblé s'enrayer, les Bleus ayant du mal à se procurer des occasions.

Rentré à la place d'Adrien Rabiot, Ousmane Dembélé a tiré sur le poteau (59e) avant, ensuite, de céder sa place. C'est finalement sur un centre en retrait de Kylian Mbappé, bien servi par une longue relance d'Hugo Lloris, qu'Antoine Griezmann est parvenu à trouver le chemin des filets (66e). Les Bleus sont arrivés à reprendre le contrôle du jeu, sans vraiment inquiéter les Magyars. L'arrivée d'Olivier Giroud à la place de Karim Benzema a redonné de l'allant aux Bleus, insuffisant toutefois pour glaner les trois points de la victoire.

Le joueur : Antoine Griezmann, le sauveur

Souvent dans les bons coups, Antoine Griezmann a encore une fois sauvé les siens grâce à un nouveau but en sélection, son 38e. Il a célébré de la meilleure des manières sa 50e titularisation d'affilée sous le maillot tricolore, un record. Précieux dans le jeu, il a été dans les bons coups des Bleus, même si ses partenaires ont manqué de justesse face au but.

Des failles défensives chez les Bleus

Si Lucas Hernandez a cédé sa place à Lucas Digne pour ce match, ce dernier n'est pas à incriminer sur le contre hongrois qui a amené l'ouverture du score. Sur un duel perdu par Benjamin Pavard au milieu de terrain, l'attaquant hongrois Adam Sallai a eu toute la place pour servir son défenseur Attila Fiolla. Le retour fébrile de Raphaël Varane et l'approximation du placement de Presnel Kimpembe n'ont pas stoppé le Magyar qui a trompé Hugo Lloris sur son côté droit juste avant la mi-temps.

Les Bleus ont subi d'autres opportunités, certes moins dangereuses, dans le courant du match. Sans doute un axe de travail pour les hommes du sélectionneur Didier Deschamps avant d'affronter le Portugal mercredi.

Une Puskas Arena bouillante

Les Bleus n'y étaient plus habitués, et c'est peut-être une des raisons à leur échec : les Français ont joué devant un stade plein à craquer de 61.000 supporters, où les Hongrois, tous habillés en rouge, se sont fait entendre du début à la fin en mettant une chaude ambiance quasiment tout le long du match. Il faut ajouter la température, très chaude elle aussi, avec ses 37 degrés ressentis sur le bord du terrain. Des conditions difficiles, mais attendues, que les joueurs français ont eu du mal à gérer pendant 90 minutes.