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Théo Maneval, envoyé spécial à Ljubljana, édité par Rémi Duchemin
Deux Slovènes aux deux premières places du classement général du Tour de France : jamais la Grande Boucle n’avait connu une telle situation, comme c’est le cas actuellement, avec Primoz Roglic en jaune et Tadej Pogacar juste derrière. Alors forcément, la Slovénie s’enflamme, comme l’a constaté Europe 1 sur place.
REPORTAGE

Il fallait être un sacré connaisseur du vélo pour avoir en tête les noms de Primoz Roglic et Tadeï Pogacar il y a moins de trois semaines. Depuis, les deux cyclistes slovènes se sont solidement installés, dans cet ordre, en tête du classement du Tour de France, et il y a de très fortes chances qu’ils montent sur le podium à Paris. Du coup, c'est tout un pays qui vit en pleine euphorie : jamais en effet la Slovénie n'avait connu un tel règne sur la Grand Boucle. Une contrée d'à peine deux millions d'habitants, qui vit donc à fond en ce moment derrière ses deux champions, comme dans la capitale Ljubljana, où Europe 1 s'est rendue.

"C'est vraiment, vraiment fou ! On est très fiers" 

Un jour de plus en jaune pour Primoz Roglic, un jour de plus aux anges pour les supporters slovènes, rassemblés par dizaines dans ce bar de la capitale lors de l’étape alpestre de jeudi. Maillot jaune sur les épaules, Pétra vit un rêve éveillé. "C'est extraordinaire. On s'attendait tous à ce que Roglic fasse quelque chose, mais les deux", s’étonne encore la patronne du bar. "Avec Pogacar qui attaque tout le temps, c'est vraiment, vraiment fou ! On est très fiers. On les regarde tous les jours, on crie, on les encourage..."

Et les audiences télé ont explosé : +109% par rapport à l'an passé. On dit qu'un slovène sur trois regarde la course en fin d'après-midi. Certains ont adapté leurs horaires de travail... voire plus. "J'ai posé une semaine de vacances. Juste pour regarder le Tour !", sourit Nejc. "Ce qu'ils font c'est grand pour la Slovénie. Tout le pays est derrière eux."

"Même ma mère, à 62 ans, sait désormais tout sur le vélo""

Il faut dire que deux champions en haut de l'affiche, pour un pays qui compte 1.600 coureurs licenciés, c'est du jamais vu. Le sujet est de toutes les conversations. "Ils font l'histoire", exulte ce quadragénaire. "Même ma mère, à 62 ans, sait désormais tout sur le vélo", embraye un autre.

La fièvre promet d'être à son maximum jusqu'à dimanche. Certains bars ont même prévu des feux d'artifices si le doublé historique se confirme.