Formule 1 : Red Bull démet de ses fonctions Christian Horner, un Français nommé à sa succession
C'est désormais officiel, Christian Horner a été démis de ses fonctions de directeur de l'écurie Red Bull par les actionnaires de la marque, lui qui faisait partie de l'écurie depuis son apparition sur la grille, en 2005. Le Français Laurent Mekies, actuel patron de Racing Bulls, a été nommé à sa succession.
Séisme dans le monde de la Formule 1. Christian Horner, directeur historique de l'écurie Red Bull Racing, a été viré par les actionnaires de la marque autrichienne, ce mercredi 9 juillet, avec effet immédiat. Présent dans l'écurie depuis sa création en 2005, le Britannique est remplacé par le Français Laurent Mekies, qui était à la tête de l'écurie Racing Bulls.
Christian Horner a mené l'équipe à la gloire. Sous sa direction, la marque autrichienne aura remporté huit couronnes mondiales chez les pilotes (Sebastian Vettel entre 2010 et 2013, Max Verstappen entre 2021 et 2024), ainsi que six titres constructeurs et 124 victoires en course en 405 Grands Prix.
"Un élément important de l'histoire de notre équipe"
Ce mercredi matin, c'est le quotidien néerlandais De Telegraaf qui avait lancé la bombe. Le journal annonçait que les équipe de Milton Keynes avaient été informées de l'éviction du CEO dans la matinée. Quelques instants plus tard, Red Bull confirme l'information via un communiqué.
Le PDG de Red Bull, Oliver Mintzlaff, a remercié Christian Horner pour "le travail exceptionnel qu'il a accomplié au cours des 20 dernières années. Il a contribué à faire de Red Bull Racing l'une des équipes les plus performantes et les plus attrayantes de la Formule 1. Merci pour tout, Christian, tu resteras à jamais un élément important de l'histoire de notre équipe".
Sous contrat jusqu'en 2026, la continuité d'Horner à la tête de l'écurie avait été mise à mal par des accusations de comportements inappropriés vis-à-vis d'une employée, en 2024. S'il avait été blanchi par l'enquête menée en interne, l'employée avait déposé une plainte auprès du tribunal du travail de Londres dont l'audience est prévue pour janvier 2026.
Dans la foulée, le Français Laurent Mekies, qui occupait le poste de directeur d'écurie de Racing Bulls, a été nommé pour lui succéder. Alan Permane a été promu à la tête de l'écurie soeur de Red Bull. Mekies aura fort à faire à la tête de l'écurie autrichienne qui traverse une période difficile.
Un possible départ de Verstappen a-t-il provoqué celui d'Horner ?
Sur la piste, Red Bull est en perte de performance depuis plusieurs mois. Largement dominé par McLaren, l'écurie n'est plus que la quatrième force du plateau cette saison, avec 288 points de retard sur l'écurie britannique. Après Silverstone, Max Verstappen est déjà relégué 69 points du leader, Oscar Piastri. De plus, Liam Lawson et Yuki Tsunoda n'ont pas convaincu au volant de la deuxième monoplace. Le Japonais peine à entrer dans les points.
En interne, l'écurie a fait face à une fuite des cerveaux ces dernières années, dont l'ingénieur historique de la Formule 1 Adrian Newey parti chez Aston Martin, ou encore Jonathan Wheatley devenu Team Principal de l'écurie Sauber. Puis, le motoriste Honda quitte le F1 et c'est Ford qui fournira les moteurs à Red Bull. Beaucoup de changements qui pourraient donner des envies de départ à un certain Max Verstappen.
Sous contrat avec l'écurie jusqu'en 2028, des rumeurs circulent, depuis plusieurs semaines, dans le paddock de négociations entre le quadruple champion du monde et Toto Wolff, Team Principal de l'écurie Mercedes. Le possible départ du Néerlandais est-il une des raisons du départ d'Horner ? Laurent Mekies saura-t-il apaiser les tensions qui existaient entre le clan Verstappen et Horner pour le convaincre de rester chez Red Bull ? Seul le temps nous le dira.