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Geoffrey Branger / Crédit photo : FRANCK FIFE / AFP
Le Stade de France accueille ce samedi soir une affiche inattendue en finale de Coupe de France : le tenant du titre, Nantes, affronte le Toulouse Football Club. Un match sous tension puisque l'intersyndicale de Seine-Saint-Denis menace de perturber la rencontre à laquelle Emmanuel Macron assistera. Qu'en pensent les Français ?

C'est un match à haut risque qui s'annonce ce samedi soir pour Emmanuel Macron. Le chef de l'État assistera à la finale de la Coupe de France au Stade de France, qui opposera le FC Nantes au Toulouse Football Club. L'intersyndicale de Seine-Saint-Denis, en colère contre la réforme des retraites, menace de perturber la rencontre, ce qui ne plaît pas forcément aux supporters. "Si c'est pour avoir un discours, ça peut aller, si c'est vraiment pour gêner et perturber à outrance le match, non, ça ne vaut pas le coup", témoigne l'un d'eux au micro d'Europe 1.

"Le match c'est du sport, ça n'a rien à voir avec la politique"

Pour ce qui est de la contestation, la CGT devrait distribuer cartons rouges et sifflets aux supporters pour accueillir le Président, malgré les interdictions. À l'image de ce qui s'est passé jeudi lors du match de rugby entre Agen et Nevers, les autorités craignent que les manifestants ne coupent le courant dans le stade. Pour éviter cela, quatre groupes électrogènes ont été installés.

Des actions que la plupart des Français rencontrés par Europe 1 ne soutiennent pas. "Je trouve ça scandaleux, c'est un déni de démocratie. Le match c'est du sport, c'est un match de foot, ça n'a rien à voir que la politique", lance l'un d'eux. "Les gens qui vont travailler deux ans de plus vont au match pour voir le match, ils ne veulent pas que le match soit interrompu, ça ne sert à rien ! J'en ai un peu marre des syndicats qui s'en prennent au peuple !", témoigne un autre au micro d'Europe 1.

Emmanuel Macron suivra-t-il le protocole et descendra-t-il sur la pelouse pour saluer les deux équipes finalistes ? À cette heure, rien n'est sûr. "On reste quand même sur plusieurs configurations possibles. Si les autorités sur place décident que le président puisse aller sur la pelouse, c'est qu'on aura les éléments humains et techniques qui permettront de sécuriser ce moment", affirme Pascal Bitot-Panelli, ancien commandant du service de protection des hautes personnalités.

Selon les informations d'Europe 1, le président doit, à ce stade, descendre sur la pelouse pour saluer les deux équipes.

3.000 policiers et gendarmes mobilisés

Le trophée sera remis depuis les tribunes pour éviter un éventuel envahissement de terrain des supporters à la fin du match. Plusieurs mesures ont aussi été prises pour renforcer la sécurité de l'événement : la mise en place de grandes grilles dans le Stade, au niveau des virages, ou encore, la mobilisation de quelque 3.000 policiers et gendarmes, soit 1.000 de plus que lors du fiasco sécuritaire de la finale de la Ligue des champions l'an dernier entre le Real Madrid et Liverpool.