Canal+ conteste la décision de la LFP de réaliser un appel d'offre pour une partie seulement des droits TV de la Ligue 1. 1:33
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Charles Decant
Souhaitant un appel d'offre global sur les droits TV du championnat français de football, Canal+ conteste la décision de la Ligue de football professionnel de lancer un appel d'offres pour les seuls lots du groupe Mediapro. Ce dernier affirme désormais qu'il n'a jamais eu l'intention d'arrêter de payer pour les matchs retransmis par Téléfoot.

L’imbroglio se poursuit concernant les droits TV des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2. Le groupe Canal+ va contester la validité de la consultation de marché lancée mardi soir par la Ligue de football professionnel qui souhaite remettre en jeu les droits TV de 80% des matchs. Selon les informations du Figaro, Canal+ estime que la Ligue ne peut pas organiser de nouvel appel d’offres partiel.

Depuis la rentrée, Canal+ diffuse les 20% restant du championnat, dont elle a racheté les droits auprès de beIN Sports. Mais suite au défaut de paiement de Mediapro, le groupe estime que ce lot a été surévalué et réclame depuis dix jours que les droits de l’intégralité du championnat soient remis en vente.

Mediapro voulait simplement renégocier les prix ?

Dans le même temps, le patron de Mediapro, Jaume Roures, est sorti de son silence, un mois après l’accord de retrait avec la LFP. Il a ainsi livré sa version du déroulement des événement à la radio espagnole : selon lui, Mediapro n’a jamais eu l’intention d’arrêter de payer pour les matchs retransmis sur sa chaîne Téléfoot. Le groupe voulait simplement renégocier le prix des droits qu’il avait acquis, estimant que la situation sanitaire les avait dépréciés. "Au lieu de s’asseoir pour négocier, ça a mal tourné", résume le patron du groupe.

Mais cette réécriture ne semble pas coller avec les faits. Mediapro a bel et bien refusé d’honorer ses échéances d’octobre et de décembre, soit environ 330 millions d’euros. Mediapro s'est par ailleurs placé sous la protection du Tribunal de commerce de Nanterre, au mois de novembre. Ces démarches ne l’ont pas empêché de proposer à la Ligue, plus tôt cette semaine, de continuer à retransmettre les matchs au-delà du 31 janvier. Une option qui constituerait une solution de secours si l’appel d’offres lancé par la Ligue n’aboutissait pas dans les temps.