Coupe du monde de rugby : les Blacks, les «Boks», les Bleus... Qui sont les principaux favoris ?

France, Irlande pour un premier titre ? Nouvelle-Zélande ou Afrique du Sud pour un 4e trophée ? Voici les favoris pour le Mondial de rugby.
France, Irlande pour un premier titre ? Nouvelle-Zélande ou Afrique du Sud pour un 4e trophée ? Voici les favoris pour le Mondial de rugby. © AFP
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Romain Rouillard / Crédit photo : AFP , modifié à
Alors que la France s'apprête à vivre au rythme de la Coupe du monde de rugby, organisée dans l'Hexagone du 8 septembre au 28 octobre, Europe 1 passe au peigne fin les favoris d'un tournoi que seuls quatre Nations sont parvenues à remporter dans l'histoire. Mais cette année, la liste pourrait bien s'élargir.

Elles sont 20 sur la ligne de départ, mais seule une poignée d'équipes semble en mesure de soulever le prestigieux trophée Webb-Ellis le 28 octobre prochain. À quelques jours de l'ouverture de la Coupe du monde de rugby 2023 organisée en France, Europe 1 dresse la liste des favoris pour la victoire finale, composée de deux triples vainqueurs et de deux sélections en quête d'un premier sacre planétaire. 

La France : les Bleus sont prêts

En démonstration face à l'Australie il y a dix jours (41-17), les Bleus ont achevé leur préparation de la meilleure des manières. À domicile, les hommes de Fabien Galthié, en quête d'une première étoile, s'érigeront, comme rarement par le passé, en épouvantail du tournoi. Car le bilan des deux dernières années à de quoi faire pâlir la concurrence. 20 victoires sur les 22 derniers matchs, des succès contre plus grandes nations mondiales - Nouvelle-Zélande, Irlande, Afrique du Sud - un tournoi des VI Nations remporté et agrémenté du grand-chelem en 2022, une humiliation adressée à l'Angleterre à Twickenham en mars dernier (10-53). La liste est trop longue pour ne pas faire du XV de France un prétendant de choix pour le sacre majeur.

Et ce malgré l'absence de Romain Ntamack, forfait pour toute la compétition. Les sorties convaincantes des Bleus face aux Fidjiens (34-17) puis contre les Wallabies ont dissipé une partie des craintes suscitées par la blessure de l'ouvreur toulousain. Cet effectif déborde de talents à tous les niveaux et l'hypothèse - aussi dramatique soit-elle - du forfait d'une des pièces maitresses de ce XV de France, faisait certainement partie des scénarios envisagés par le staff.

L'Irlande : la meilleure équipe du monde, selon World Rugby

Numéro 1 au classement mondial, l'Irlande est la seule équipe à avoir battu l'équipe A du XV de France sur les 24 derniers mois. C'était lors du dernier tournoi des VI Nations à Dublin (32-19). À l'instar des Bleus, le XV du Trèfle fait lui aussi tomber ses adversaires les uns derrière les autres : 14 victoires consécutives dont deux sur la pelouse des All Blacks l'année dernière. 

Les Irlandais comptent dans leur rang un certain Josh Van der Flier, élu meilleur joueur du monde par World Rugby cette année. Mais aussi leur ouvreur de toujours, Jonathan Sexton, pièce maîtresse d'un collectif parfaitement huilé et dense à toutes les lignes. Avant de songer au sacre, les Irlandais devront toutefois s'extirper d'une poule délicate dans laquelle figurent également l'Écosse et l'Afrique du Sud. Une défaite face aux Springboks, et une éventuelle deuxième place dans cette poule A, pourrait conduire les hommes d'Andy Farrell vers un quart-de-finale face au XV de France. Un stade de la compétition devant lequel l'Irlande s'est heurtée à sept reprises au cours des neuf éditions du Mondial. Un plafond de verre qu'il faudra nécessairement briser pour décrocher un premier titre suprême.

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Les Irlandais Tadhg Furlong (à gauche) et Connor Murray (à droite) célèbrent la victoire lors du dernier Tournoi des VI Nations
Crédit : DAVID ROGERS / GETTY IMAGES EUROPE / GETTY IMAGES VIA AFP

La Nouvelle-Zélande : la bête blessée

Mettre les All Blacks de côté dans une liste de favoris pour un titre international relèverait au mieux de l'inconscience, au pire de l'ignorance. Néanmoins, ces Blacks-là, en quête d'un quatrième sacre planétaire, ne sont plus insaisissables. En témoigne cette défaite, la plus large de leur histoire, essuyée face à l'Afrique du Sud vendredi dernier (7-35) pour leur ultime répétition avant le match d'ouverture face aux Bleus le 8 septembre. Leur neuvième défaite en deux ans, pendant que la France et l'Irlande empilaient les succès.

Une forme de rechute aussi, après un Rugby Championship convaincant en juillet, au cours duquel ils ont mis au supplice l'Argentine et l'Australie et dominé assez nettement les Springboks 35-20. Une dynamique à la fois révélatrice de la menace constante que représente cette équipe, mais également des absences que ces Blacks peuvent parfois connaitre. Face aux Bleus, les coéquipiers d'Aaron Smith mettront sûrement un point d'honneur à faire taire les sceptiques. Lors de leur dernière visite au Stade de France, ils avaient subi la foudre tricolore et étaient repartis avec 40 points dans les valises. Mais cette fois-ci, ce sont des Blacks vexés, touchés dans leur orgueil qui se présenteront face aux hommes de Fabien Galthié. De quoi les rendre, peut-être, encore plus redoutables.

L'Afrique du Sud : Conserver le titre

Eux aussi courent après une quatrième victoire en Coupe du monde. Tenants du titre, les Springboks s'appuieront sur une ossature proche de celle qui leur a permis de triompher au Japon il y a quatre ans. L'ex-Toulousain et Toulonnais Cheslin Kolbe, le futur joueur du Racing Siya Kolisi, l'ailier Makazole Mapimpi ou encore le deuxième ligne Eben Etzebeth rempileront pour tenter de conserver leur titre mondial. Ce que seuls les All Blacks sont parvenus à réaliser dans l'histoire (2011, 2015). 

Parfois irréguliers dans leurs performances au cours des 24 derniers mois (victoires face aux All Blacks, mais aussi défaites face à l'Angleterre et au pays de Galles), les hommes de Jacques Nienaber, placés dans le groupe de l'Irlande, pourraient croiser le fer avec les Bleus dès les quarts-de-finale. Sinon, ce sera très vraisemblement la Nouvelle-Zélande. Dans tous les cas, on en salive déjà.