Christian Prudhomme était l'invité d'Europe 1. 4:06
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Séverine Mermilliod , modifié à
Sur Europe 1, le directeur du Tour de France Christian Prudhomme a fait le point sur l'édition 2020, qui aurait dû démarrer samedi. Il rappelle que malgré les conditions sanitaires, la caravane et "les sourires" seront présents lors du Grand départ, fin août.
INTERVIEW

Décalé de deux mois en raison de l'épidémie de coronavirus, le Tour de France 2020 aurait dû s'élancer samedi. Christian Prudhomme, directeur de la Grande Boucle, a rappelé sur Europe 1 que malgré son report fin août, il ne s'agira "en aucun cas d'un Tour de France au rabais".

Pas de huis clos, la caravane présente

"Nous sommes raisonnablement optimistes, et même de plus en plus", a fait savoir le directeur de la Grande Boucle, qui raconte que la ville de Nice est déjà prête et "aux couleurs du Tour", qui aura exceptionnellement lieu en septembre en raison de l'épidémie de coronavirus.

Ce que l'on sait déjà, c'est qu'il ne s'agira pas d'un Tour à huis clos : "impossible", même, selon son président. "Il y aura sans doute un peu moins de monde, car en septembre les gens travaillent et il y aura moins d’étrangers", a-t-il reconnu, mais "les sourires" des spectateurs du Tour de France "existeront toujours". Ainsi, "la caravane sera là, ce ne sera en aucun cas un tour au rabais", a martelé Christian Prudhomme. Cette dernière sera toutefois plus réduite que d'habitude. 

Deux scénarios et des filtrages

Les mesures sanitaires précises de cette Grande Boucle inédite seront connues seulement en août, mais seront dans tous les cas concertées au niveau national mais aussi à l'échelle internationale. "Aucune décision n’a été prise par le Tour seul. Nous travaillons depuis la fin du mois de mars avec les autorités françaises, les instances internationales et évidemment avec l’Union cycliste internationale (UCI) et son président", assure Christian Prudhomme.

"Les autorités nous demandent de travailler sur deux scénarios, un libéré et un plus contraint", qui dépendront sans doute de l'état de la circulation du virus en France, détaille Christian Prudhomme. Il y aura donc peut-être des "filtrages ou des pré-filtrages aux départs, aux arrivées ou sur certains cols", comme cela a déjà pu se produire pour des raisons sportives ou après les attentats de 2015-2016.