De nombreux centres équestres se retrouvent en difficulté en raison de la crise. 1:18
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Axel May, édité par Séverine Mermilliod
Vendredi soir avait lieu une vente aux enchères en ligne d'objets ayant appartenu à de célèbres cavaliers français pour aider les centres équestres, en péril à cause du coronavirus. Avec le confinement, leur situation est devenue très précaire, alerte sur Europe 1 Alexandre Bekka, agent de cavaliers. 

Ce n'est pas forcément le premier secteur auquel on pense, mais les centres équestres français sont en grande difficulté depuis l’arrêt de leurs activités en raison du coronavirus. Pour leur venir en aide, une vente aux enchères d’objets ayant appartenu aux meilleurs cavaliers tricolores était organisée sur internet, confinement oblige, et a rencontré un franc succès, vendredi soir. Cravaches, tapis de selles, vestes de l’équipe de France...une cinquantaine de lots ont trouvé preneur pour un total dépassant les 34.000 euros. Une somme qui sera versée au fond de solidarité mis en place par la Fédération française d'équitation. 

"Leur situation est vraiment très grave"

Car avec la crise, les centres équestres non seulement ne reçoivent plus de public, mais en plus font face aux charges d’entretien des chevaux et des poneys. "On sait que leur situation est très précaire. Il y a beaucoup de centres équestres qui vont fermer, ils ne savent plus quoi faire de leurs chevaux et ne savent pas s'ils pourront les nourrir le mois d'après. Je ne sais pas si cela a été suffisamment médiatisée, mais leur situation est vraiment très grave", alerte Alexandre Bekka, agent de cavaliers, à l’origine de cette vente aux enchères. 

Seuls les centres qui ont en parallèle une activité de pension de chevaux s’en sortent un peu mieux. Avant le confinement, les centres séquestres faisaient travailler plus de 30.000 personnes, et la Fédération française d’équitation assure même qu’ils constituent le premier employeur privé du pays dans le secteur du sport.

34.000 euros à destination des 6.500 centres de France

L'argent des acheteurs de la vente aux enchères va donc être intégralement versé au fond de solidarité mis en place par la Fédération française d'équitation, à destination des 6.500 centres équestres installés sur tout le territoire.

"C'est un très gros succès, parce que quand on avait calculé les mises à prix, si chaque objet se vendait à son prix, on était plutôt aux alentours de 13.000 euros", constate Alix Choppin, responsable marketing au sein de la maison Arqana qui organisait cette vente sur internet. "Cela a été un bel élan de générosité."