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Charles Guyard, édité par Pauline Rouquette
Le virus de la tomate, confirmé mardi dans une production sous serre du Finistère, inquiète la filière qui, en Bretagne, représente 700 hectares et plus de 3.500 emplois directs. Un plan de surveillance doit être mis en place.

"La problématique dans nos techniques de production en serre de tomates, c'est qu'on a des plants qui sont relativement proches", explique un ingénieur agronome, basé près de Brest, au micro d'Europe 1. Mardi, un premier cas de virus de la tomate (ToBRFV) a été confirmé dans une exploitation du Finistère. Un exploitation de tomates sous serre, ou les risques de contamination augmentent du fait de la proximité entre les plants. "L'arrosage pourrait très vite transmettre ce virus par les racines, par la fertilisation, ou par le contact des personnes qui touchent un plant avec leurs mains et qui pourraient provoquer la dissémination dans une serre entière, et d'une serre à l'autre."

700 hectares, 3.500 emplois direct

C'est alors toute une filière et toute une région qui sont aux aguets. En effet, avec 700 hectares et plus de 3.500 emplois directs, la Bretagne est une place forte de la filière. Un tiers de la production hexagonale vient d'ailleurs de cette région. Alors, quand un virus est détecté, comme c'est le cas dans cette production du Finistère, c'est la panique.

Un plan de surveillance devrait être mis en oeuvre, selon le ministère de l'agriculture. Un professionnel du secteur a affirmé que le virus ToBRFV pourrait se cacher dans des graines élaborées en Amérique du sud (peut-être au Pérou). Alors que le virus de la tomate sévit en France depuis 2018, ce même professionnel, qui a mis en place son propre protocole, s'étonne qu'aucune mesure n'ait été prise par la France pour limiter les risques de voir sévir le virus.