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Violence des mineurs : comment responsabiliser les parents ? Les propositions d'Hervé Morin

Europe 1 - Mis à jour le . 2 min

Après le meurtre de Mélanie, surveillante dans un collège de Nogent, tuée par un élève de l'établissement, la question de la responsabilité des parents revient sur la table. Emmanuel Macron a appelé à "s'attaquer à toutes les causes" de ce phénomène et dans toute sa "diversité". Une invitation à laquelle répond ce dimanche sur Europe 1 Hervé Morin, président des centristes.

Y a-t-il une "désinhibition de la violence" en France, notamment chez les jeunes ? C'est en tout cas que ce qu'a déclaré le chef de l'Etat après après le meurtre d'une surveillante poignardée mortellement mardi matin à l'entrée d'un collège à Nogent, en Haute-Marne.

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Pendant sa garde à vue, le collégien de 14 ans, aujourd'hui mis en examen, a dit vouloir tuer une surveillante, "n'importe laquelle", a rapporté mercredi le procureur de Chaumont Denis Devallois, dressant le portrait glaçant d'un adolescent "fasciné par la violence" et "en perte de repères". Et il ne semble pas être le seul : plusieurs cas de violences impliquant des mineurs ont été recensés depuis le drame à Villeurbanne, Lyon, Rochefort-sur-Mer ou encore Dreux.

Rebâtir un modèle de responsabilité des parents

Comment endiguer le phénomène ? Certains appellent à prononcer des peines plus dures, dont de la prison, mais Hervé Morin, président des centristes et ancien ministre de la Défense veut aller plus loin. Invité du Grand Rendez-vous Europe 1/Cnews/Les Echos ce dimanche, il s'explique : "Le premier sujet, le sujet clé, c'est comment on rebâtit un modèle de responsabilité des parents. Je veux dire, on ne peut pas demander à la société tout entière de régler la totalité des comportements individuels".

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"Je pense que la société s'est transformée. Elle est d'une violence qu'on n'a pas connue, pour nous qui sommes des générations précédentes. On voit bien que sur ce sujet-là, on ne peut pas se limiter simplement à une réponse pénale. Quand on parle de santé mentale, ce n'est pas simplement le pénal qui peut-être la réponse", constate-t-il.

Un "matraquage" contre les risques liés aux réseaux sociaux

Pour le président des centristes, en plus d'une réponse pénale, il faut avant tout s'occuper d'une des problématiques les plus urgentes : l'exposition aux réseaux sociaux. Comme d'autres, il souhaite interdire les téléphones portables au sein des établissements scolaires, avec un système de "pochette" à venir récupérer à la fin des cours. Dans la même lancée, Hervé Morin prône une campagne d'information puissante, un "matraquage" sur les risques liés aux réseaux sociaux.

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"La question de l'addiction aux écrans et d'une société de jeunes dont on est en train de transformer le logiciel mental est absolument gigantesque et on est tous responsables", insiste-t-il. 

Si Bruno Retailleau estime qu'il faille suspendre les allocations familiales "quand elles ne servent plus à éduquer", Hervé Morin répond que ce n'est pas suffisant. "Il faut toutes ces mesures coercitives ! Mais il faut aussi réfléchir à un modèle pour s'adresser à tout le monde, et notamment à ceux qui sont le plus éloigné de toutes ces démarches-là", conclut-il, évoquant une gradation de l'accompagnement des familles concernées, à commencer par un suivi médical et psychologique.