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Absence de «regret», volonté de tuer «n'importe laquelle»... ce qu'il faut retenir de la prise de parole du procureur suite au meurtre d'une surveillante en Haute-Marne

Europe1.fr avec AFP - Mis à jour le . 3 min

Un collégien a été placé en garde à vue ce mardi à Nogent, en Haute-Marne, après avoir poignardé à plusieurs reprises une surveillante lors d’un contrôle des sacs à l’entrée de l’établissement. Au lendemain du drame, Denis Devallois, procureur de Chaumont, a tenu une conférence de presse pour revenir sur ses circonstances.

Mardi matin, une surveillante d'un collège à Nogent, Mélanie G., 31 ans, a été mortellement poignardée par un élève de 3ᵉ alors que les gendarmes procédaient à un contrôle des sacs à l’entrée de l’établissement, dans le cadre d’une opération de recherche d’armes blanches.

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Le collégien en question, Quentin, est lui toujours placé en garde à vue. L'enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Reims et à la brigade de recherches de Chaumont. Au lendemain du drame, le procureur de Chaumont, Denis Devallois, s’est exprimé ce mercredi lors d’une conférence de presse. 

Les informations à retenir : 

  • Une surveillante d'un collège à Nogent a été mortellement poignardée par un élève de 3ᵉ ce mardi
  • La victime n'était pas spécialement ciblée
  • Le collégien est toujours placé en garde à vue ce mercredi
  • Ce dernier ne présente "aucun signe évoquant un possible trouble mental", selon le procureur
  • Le mis en cause a usé d'un couteau de cuisine avec une lame de 20 centimètres

La victime n'était pas spécifiquement ciblée

L'élève de 14 ans qui a tué une surveillante de son établissement mardi à Nogent (Haute-Marne) a indiqué aux enquêteurs qu'il voulait s'en prendre à une surveillante, "n'importe laquelle", a déclaré mercredi le procureur.

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"Il n'avait pas de grief particulier" envers la victime et "indique avoir agi ainsi parce qu'il ne supportait plus le comportement des surveillantes en général, qui auraient eu, selon lui, une attitude différente selon les élèves", a-t-il également assuré, ajoutant que le mis en cause avait ressassé son projet de meurtre au lendemain d'une remarque de la part d'une des surveillantes (qui n'était pas Mélanie G., la victime), sur le fait qu'il ait embrassé sa petite amie dans l'enceinte du collège.

"Les faits reprochés sont passibles de la réclusion criminelle à perpétuité", soit 20 ans, en raison de sa minorité, a conclu Denis Devallois.

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"En perte de repères par rapport à la vie humaine" 

Le procureur de la République a indiqué que le suspect était décrit comme "sociable" et comme "un bon élève", rappelant son engagement contre le harcèlement depuis plusieurs années.

"Ni lui ni sa famille n'ont d'antécédents judiciaires", même s'il "avait fait l'objet de deux procédures disciplinaires" fin 2024, l'une pour avoir porté des coups de poing à un camarade, l'autre pour avoir frappé une élève de sixième.

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Denis Devallois a aussi informé que le mis en cause apparaissait "très détaché" en garde à vue, et qu'il ne présentait aucun signe évoquant un possible trouble mental. "Il fait part d'une certaine fascination pour la violence et la mort et [...] d'une manière générale, il apparaît en perte de repères par rapport à la vie humaine", a-t-il encore dit.

Le suspect "n'exprime aucun regret ni aucune compassion"

"L'autopsie pratiquée ce jour a mis en évidence sept plaies, situées principalement sur le côté gauche de la victime, deux lésions des mains, une plaie au niveau du crâne, deux au niveau des épaules et deux dans le dos, dont une à l'origine du décès de la victime, d'une profondeur de 8 centimètres", a précisé le procureur de Chaumont.

Il a également informé de la mise en garde à vue immédiate du suspect pour "tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique", requalifiée en "meurtre aggravé" après le décès de la victime. Le suspect "n'exprime aucun regret ni aucune compassion", a-t-il affirmé.

"Un couteau de cuisine de 34 centimètres", les premiers mots du procureur

Au lendemain du meurtre d'une surveillante par un élève, le procureur de Chaumont, Denis Devallois, s'est exprimé ce mercredi. "Le mis en cause, âgé de 14 ans, a sorti un couteau de son sac et porté plusieurs coups violents à la surveillante. Il s'agissait d'un couteau de cuisine de 34 centimètres avec une lame de 20 centimètres", a-t-il déclaré.

Ce dernier ajoute que Quentin, l'élève en question, "a immédiatement été neutralisé par un policier, qui a lui-même été blessé à la main et présente une incapacité totale de travailler pendant dix jours."