Vignette Crit'Air : attention à ces arnaques qui fleurissent par mail et SMS

Des arnaques à la vignette Crit'Air fleurissent actuellement par mail et SMS.
Des arnaques à la vignette Crit'Air fleurissent actuellement par mail et SMS. © JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
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Romain Rouillard , modifié à
De plus en plus d'automobilistes reçoivent des SMS les invitant à acquérir une vignette Crit'Air, obligatoire pour circuler dans les zones à faibles émissions (ZFE). Problème : il s'agit en réalité d'une escroquerie visant à soutirer aux victimes leurs coordonnées bancaires. L'arnaque s'est particulièrement développée en 2022.

Vous habitez en province mais il vous arrive, pour diverses raisons, de devoir rallier la capitale avec votre véhicule. Il est donc nécessaire de vous munir d'une vignette Crit'Air, indispensable pour circuler librement dans les zones à faibles émissions. Ce petit auto-collant indique la classe environnementale de votre voiture et doit impérativement afficher 1, 2 ou 3 pour vous autoriser à rouler dans les ZFE. Une aubaine pour certains escrocs qui n'ont pas tardé à flairer le bon filon. 

Leur mode opératoire consiste à vous envoyer un SMS ou un mail qui vous rappelle la nécessité d'acquérir la fameuse vignette. Et vous invite à cliquer sur un lien qui renvoie vers un site qui ressemble trait pour trait à celui du gouvernement. Il s'agit là d'une tentative de phishing (ou hameçonnage) destinée à récupérer à votre insu les coordonnées bancaires que vous renseignerez pour vous procurer le précieux auto-collant. Une arnaque susceptible de vous coûter plusieurs milliers d'euros. 

Seul le site sécurisé du gouvernement est habilité à la délivrer

Cité par France 3 Normandie, William Hippert, chef du Service d'analyse stratégique de la criminalité organisée, rappelle que seul le site certificat-air.gouv.fr est habilité à délivrer la vignette Crit'Air et qu'il n'est "jamais question de demander quelconques coordonnées bancaires". Le ministère de la Transition écologique a d'ailleurs appelé à la vigilance ce lundi et annoncé la mise en place d'une "veille" sur internet pour "limiter la portée des sites malveillants". 

Si l'escroquerie n'est pas nouvelle - les premières victimes ont été recensées à Paris dès 2017 - elle s'est particulièrement intensifiée en fin d'année dernière. Toujours selon William Hippert, cité cette fois-ci par l'AFP, ces arnaques auraient plus que doublé en 2022 par rapport aux deux années précédentes. Cela s'explique par l'augmentation du nombre de ZFE partout en France.

Actuellement, 11 agglomérations tricolores en ont adopté et d'ici 2025 - en application de la loi Climat - toutes les communes de plus de 150.000 habitants auront l'obligation d'en instaurer une. Pour rappel, l'absence de vignette sur votre véhicule au sein d'une zone à faibles émissions est passible d'une amende de 68 euros.