Le maire a décidé de fermer les écoles de sa commune. Photo d'illustration. 1:45
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Damien Mestre, à Fosses, édité par Antoine Terrel
"UNE DÉCISION DE BON SENS" : À FOSSES, LA MAIRIE FAIT FERMER LES ÉCOLES PENDANT UNE SEMAINE - À Fosses, une commune du Val-d'Oise, le maire a décidé de faire fermer toutes les écoles pendant une semaine. Car sur place, entre les nombreux élèves contaminés ou cas contacts et les professeurs eux aussi infectés, les établissements ne peuvent plus tourner correctement. "On n'a plus d'adultes dans les établissements", assure à Europe 1 Pierre Barros, le maire.
REPORTAGE

Sous pression, le gouvernement durcit le protocole dans les écoles, alors que les contaminations au Covid-19 sont en hausse chez les moins de quinze ans. Si l'exécutif refuse toujours d'évoquer une éventuelle fermeture des écoles, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé vendredi qu'un seul cas dans une classe entraînerait désormais sa fermeture, dans les 19 départements concernés par le reconfinement régional. À Fosses, dans le Val-d'Oise, la mairie a de son côté décidé d'aller plus loin, en fermant dès lundi toutes les écoles de la commune pendant une semaine.

À Fosses, il y a beaucoup d'enfants malades ou cas contacts dans les classes. Mais le problème est aussi lié aux adultes qui travaillent dans ces écoles. Selon la mairie, plus d'un quart des agents municipaux sont actuellement à l'arrêt à cause de l'épidémie. 

Une situation compliquée pour les parents

La situation devrait même empirer avec les résultats des derniers tests en cours. Selon le maire, Pierre Barros, il est donc tout simplement impossible de faire tourner les écoles correctement. "On a des absents au niveau de nos propres agents, mais il y a aussi beaucoup d'absences au niveau des professeurs qui sont dans la même situation, qui sont soit malades, soit cas contacts, soit en garde d'enfants", explique-t-il à Europe 1. "On n'a plus d'adultes dans les établissement." Et de conclure : "Ce n'est pas une décision politique du maire. C'est une décision de bon sens par rapport à une situation qui, localement, n'est plus tenable."

Mais cette décision ne passe pas toujours très bien du côté des parents. "Ils s'en foutent de notre quotidien", râle Mourad, qui va devoir garder sa fille de 8 ans la semaine prochaine. "Moi, je travaille à mon compte, je me lève le matin et il faut que je ramène ma fille avec moi pour la déposer chez quelqu'un. C'est un peu compliqué." Et pour ces parents contraints à l'improvisation, la situation va durer au minimum jusqu'au mardi 6 avril.