Les pêches, comme les nectarines ou les abricots, pourraient se faire rares sur les étals cet été. 1:22
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Diane Berger, édité par Margaux Baralon
Après la période de gel qui a durement touché les agriculteurs et viticulteurs au début du mois d'avril, ceux-ci pansent leur plaie. Si les températures sont redevenues plus clémentes, les récoltes ont été en partie perdues. Ce qui aura des conséquences sur les quantités de fruits sur les étals cet été.

"En abricots, j'ai perdu 80% de la production. Pour les pêches et les nectarines, j'espère arriver à 50% de production." Cet été, Bruno Darnaud, à la tête de l'Association d'organisations de producteurs de Pêches et d'Abricots de France, prédit sa pire récolte depuis au moins trente ans. La faute à ces premières nuits d'avril cauchemardesques quand, après un mois de mars ensoleillé, les températures ont chuté drastiquement. Des pieds de vignes et des vergers gelés, alors que le mercure est tombé à -5, -7 voire -8. Un mois après, les températures sont plus douces mais les récoltes ont souffert.

Bruno Darnaud en est certain : cette année, il y aura moins de fruits que d'habitude sur les étals des marchés. "Il y aura de l’abricot français, notamment en début de saison, mais c’est vrai que plus on va avancer, plus il risque de se faire rare", confie-t-il à Europe 1. L'inquiétude prévaut aussi pour les poires, les cerises ou le raisin. Un seul fruit souffre moins que les autres, la pomme. En effet, certains arbres ont pu refleurir après le gel.

Petite récolte et prix élevés

Ce qui ne garantit pas l'absence de pénurie. "Maintenant, la difficulté va être de savoir si la qualité sera suffisante", explique Daniel Sauvaitre, de l’Association nationale Pommes Poires. "Les fleurs, qui ont un moins bon potentiel d’avoir des fruits, auront-elles une bonne grosseur ? Je pense qu’on ne prend pas de risque à dire qu’on aura une toute petite récolte en France."

Ce qui aura des conséquences sur le pouvoir d'achat des consommateurs. "Inévitablement, quand la récolte est faible et qu’on a de bonnes relations offre-demande, les prix sont soutenus." Les tarifs pourraient être plus élevés de plusieurs euros le kilo. Mais cela ne suffira pas à compenser les pertes massives des agriculteurs.