Selon Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, 20 à 30% de la production de fruits est perdue suite à l'épisode de gel. 1:28
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Pierre Herbulot, édité par Yanis Darras
Après dix jours de lutte contre le gel, les pertes s'accumulent pour les agriculteurs. 20 à 30% de la production de fruits est perdue, selon Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. Si le manque de légumes et de fruits n'est pas à craindre cet été, une hausse des prix est elle à redouter. 

Touché par le gel depuis une dizaine de jours, les agriculteurs continuent de faire l'état des lieux. Certains ont tout perdu. Pour Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, cet épisode climatique va devenir très concret pour le grand public sur les étals cet été. "Le niveau de perte en fruits, c'est aux alentours de 20 à 30%", annonce-t-elle. "Donc, il y aura des fruits, mais il y en aura moins et certains producteurs n'en auront pas du tout." La liste des produits touchés par le gel n'en finit pas. Cerises, pêches, nectarines, fraises, etc, tous ont été durement touché par le froid qui s'est installé sur la France. 

La concurrence étrangère aussi touchée

Du côté des fruits à noyaux, les pertes pourraient même être au delà des 60%. Patrice Vulpian, vice président de la Fédération nationale des producteurs de fruits, a perdu 1.300 tonnes de culture en une nuit. Pour l'agriculteur, la conséquence directe sera la hausse des prix dans les prochains mois. "Dans le pire des cas, il y aura une augmentation de 50 centimes au kilo", estime-t-il. Après, je le répète, on ne pourra pas aller au delà d'un certain prix. On ne peut pas vendre des pêches à 10 euros le kilo."

Pour faire face aux pertes, le régime de calamité agricole a été déclenché. Seule petite consolation pour les producteurs français, la concurrence étrangère, notamment espagnole et italienne, sera moins présente cette année. Les deux pays ont eux aussi été durement touchés par l'épisode de gel de la semaine dernière.