L'UNSA a été reçue en premier à Matignon pour parler des points d'achoppement. 2:13
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Séverine Mermilliod
Les négociations autour de la réforme des retraites sont encore en cours. Pour Didier Mathis, secrétaire général de l'UNSA Ferroviaire, invité jeudi d'Europe 1, l'âge pivot à 64 ans reste la ligne rouge. Mais il n'est pas contre un âge pivot calculé en fonction de la pénibilité du travail.

Le Premier ministre reçoit encore ce jeudi les organisations syndicales pour faire le bilan des négociations autour de la réforme des retraites. En attendant, Didier Mathis, secrétaire général de l'UNSA Ferroviaire (qui maintient son préavis de grève au-delà de 2019) a réaffirmé sur Europe 1 que l'âge pivot à 64 ans était une ligne rouge. En revanche, il concède qu'un âge pivot différencié en fonction de la pénibilité du travail pourrait être une bonne mesure. 

"Un non-sens économique"

"C'est un non-sens économique que de faire travailler les gens jusqu'à 64 ans, étant donné que l'employabilité des 55-65 ans est très faible", rappelle le secrétaire général. "Le président avait dit en avril 2019 qu'une personne qui se retrouve au chômage à ces âges là a d'énormes difficultés à retrouver un emploi."

Pas question, donc, de faire des concessions sur l'âge d'équilibre à 64 ans. "Les caisses de retraite s'en trouvent en meilleure santé mais l'assurance chômage et maladie récupèrent ; c'est déplacer le problème !"

Vers un âge pivot calculé en fonction de la pénibilité ?

En revanche, l'idée d'un âge pivot différencié en fonction de la pénibilité du travail, défendue notamment par le président du groupe Modem à l'Assemblée Patrick Mignola, lui semble bonne. "A titre personnel je trouverais que la mesure est très bonne mais ça n'a pas été évoqué depuis le départ. L'espérance de vie en bonne santé est très différente d'une catégorie sociale à une autre", rappelle-t-il. "L'idée de départ est bonne, après il faut voir comment elle est appliquée."