Tuerie à la préfecture : une recherche internet faite par l'assaillant accrédite l'hypothèse terroriste

La tuerie à la préfecture de police avait fait quatre morts. (Photo d'illustration.)
La tuerie à la préfecture de police avait fait quatre morts. (Photo d'illustration.) © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP
Mickaël Harpon avait tué quatre de ses collègues à la préfecture de police de Paris, début octobre. De nouveaux éléments de l'enquête font pencher vers la piste terroriste, qui n'a toujours pas officiellement été confirmée. 

Une recherche effectuée sur internet par Mickaël Harpon une heure avant son attaque à la préfecture de police de Paris début octobre accrédite l'hypothèse terroriste des enquêteurs, a appris mercredi l'AFP de sources proches du dossier. "Environ une heure avant l'attaque, juste avant d'acheter les couteaux qu'il a utilisés, il a effectué sur internet la recherche 'Comment tuer des infidèles ?'", a précisé une de ces sources, confirmant une information du Parisien.

Cet élément a été mis au jour grâce à de premières exploitations partielles d'un téléphone de l'assaillant, qui était protégé par un mot de passe et n'avait pas pu être déverrouillé durant l'enquête de flagrance, a ajouté cette source. Le secrétaire d'Etat Laurent Nuñez est toutefois resté prudent mercredi. "De là à en conclure que c'est un acte terroriste, il faut que l'enquête se déroule et on verra ce que décideront les magistrats", a-t-il dit devant la commission d'enquête parlementaire sur d'éventuels dysfonctionnements au sein de la PP. 

Les motivations pas officiellement déterminées

Le 3 octobre, Mickaël Harpon, employé à la direction du renseignement de la préfecture, a tué au couteau quatre de ses collègues dans l'enceinte même de la prestigieuse institution, avant d'être abattu. L'enquête sur cette affaire, confiée à des juges d'instruction antiterroristes, n'a pas encore pu déterminer officiellement les motivations de cet agent converti à l'islam il y a une dizaine d'années et soupçonné de radicalisation.

L'attaque, dont le mode opératoire correspond aux appels récurrents du groupe Etat islamique (EI) à s'attaquer aux forces de l'ordre et aux représentants de l'Etat, n'a pas été revendiquée. L'EI l'a toutefois mentionnée dans une de ses lettres hebdomadaires de propagande.