Attaque à la préfecture de Paris : "Certains signaux auraient dû être pris en compte"
Sur Europe 1, la vice-Présidente de la commission d’enquête sur l’attentat de la Préfecture de Police de Paris Marie Guevenoux a reconnu mercredi les dysfonctionnements qui ont conduit à l'attaque tragique à la préfecture de Paris, qui a fait 4 morts le 3 octobre dernier.
Elle s'aligne sur l'avis d'Eric Ciotti . Tout comme le président de la commission d'enquête sur l'attaque à la préfecture de Paris , qui a fait 4 morts le 3 octobre dernier, Marie Guevenoux,la vice-présidente LREM de cette même entité affirme ce mercredi au micro d'Europe 1 que "certains signaux [de radicalisation de Mickaël Harpon ] auraient dû être pris en compte".
Des manquements à des étapes clés
Invitée du Grand journal du soir alors que cette commission rend compte d'un premier point d'étape, la députée de l'Essonne estime qu'il "y a eu une difficulté de la part des services de renseignements de la préfecture de Paris (DRPP) à appréhender que le menace pouvait frapper de l'intérieur". "On assiste à une sidération pendant les auditions d'enquête", ajoute-t-elle. Néanmoins, un "certain nombre de dysfonctionnements" ressortent également de ces entretiens.
"En retraçant le parcours de Mickaël Harpon, on apprend que son mariage ne provoque pas une enquête sur son conjoint, or les services de renseignement doivent savoir si l'environnement [d'un agent] évoluent", pointe-t-elle. Un défaut qui va se répéter à plusieurs reprises : lors de la conversion à l'Islam, lorsqu'il ne va plus vouloir faire la bise à ses collègues femmes pour leur dire bonjour, ou encore lorsqu'il laisse "clairement à penser" que les victimes de Charlie Hebdo ont mérité leur sort.
Deux solutions envisagées
Une série de manquements témoignant de failles qui n'existent pas dans d'autres services selon la députée, qui affirme même que "le profil de vulnérabilité de Mickaël Harpon n'aurait pas permis son recrutement dans d'autres services de renseignements".
Quant à savoir ce que va préconiser la commission d'enquête lors de la remise de son rapport, prévue début avril, Marie Guevenoux explique que "deux voies se dégagent" : la première consiste en la mis en place de différentes procédures pour arriver "au même niveau de sécurité" que la DGSI ou la DGSE, et la seconde en l’intégration de la DRPP à la DGSI. "Mais on n'en n'est pas là", rappelle-t-elle en insistant sur le fait "qu'aucune des deux options n'est tranchée".