Trois hôpitaux vont expérimenter un meilleur service de restauration

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Avec 15 centimes de plus par plateau, le projet "Repas à l'hôpital" va essayer de proposer aux patients des produits plus savoureux. © FRED DUFOUR / AFP
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Le projet "Repas à l'hôpital", porté par le député Frédéric Descrozaille, sera expérimenté entre avril 2019 et juin 2020.

30 à 40% des personnes adultes hospitalisées souffrent de dénutrition, ainsi que 15% des enfants hospitalisés et jusqu'à 40% des personnes âgées vivant en institution, selon les chiffres du Collectif de lutte contre la dénutrition. Un problème qu'un député LREM a décidé de prendre à bras-le-corps. Pour y mettre fin, il va lancer une expérimentation dans trois établissements hospitaliers lors de laquelle des repas de meilleure qualité seront proposés aux patients, explique dans son édition du lundi Le Parisien.

15 centimes de plus par repas. Soutenu par le ministère de la Santé, Matignon ainsi que par l'Elysée, le député Frédéric Descrozaille a mis en place le projet "Repas à l'hôpital". Au bout d'un processus de sélection auprès duquel 40 établissements ont déjà candidaté, trois d'entre eux seront choisis. Ils vont devoir changer leurs habitudes alimentaires entre avril 2019 et juin 2020. Le projet bénéficiera d'une aide : 15 centimes de plus par plateau repas. 

Acheter des "produits plus vertueux"... Mais le projet ne repose pas que sur une béquille financière car il faut aussi être plus logique en terme d'organisation et de choix d'achats, estime l'élu du Val-de-Marne. Ainsi, l'hôpital Necker de Paris jette chaque année 30 tonnes de nourriture. Preuve qu'il y a "des marges que l’on peut consacrer à l’achat de produits plus vertueux", juge un des responsables de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP).

... et savoureux. Autre paradoxe auquel le projet veut mettre fin : l'achat important par les établissements de compléments alimentaires afin de pallier aux carences des plateaux-repas, contenant en moyenne 1.700 calories alors qu'il en faudrait 2.500.

L'objectif est donc de proposer des aliments plus nutritifs mais aussi plus savoureux afin que les patients ne les boudent pas. Quitte à proposer moins en terme de quantités, comme l'explique dans Le Parisien Didier Girard, ingénieur en restauration qui participe au projet : "Mieux vaut 80 grammes de tomates Cœur de bœuf que 100 grammes de tomates en grappes, ou 80 grammes de Chasselas que 100 grammes de raisin italien". Offrir des produits biologiques ou issus de la production locale mais aussi proposer du snacking aux patients reçus en ambulatoire font aussi partie du contenu de "Repas à l'hôpital".