«Très peu pour moi», "j'y pense, oui" : des lycéens partagés par l'annonce du nouveau service militaire
Ce jeudi, Emmanuel Macron s'est rendu auprès de la 27e Brigade d'Infanterie de Montagne de Varces, en Isère, où il a annoncé les contours du nouveau service militaire. Du côté des lycéens qui faisaient leur Journée de Défense et de Citoyenneté (JDC) ce matin, ce "volontariat" suscite des réactions contrastées.
Existe-t-il "une génération prête à se lever pour la patrie", comme l'a souligné Emmanuel Macron, ce jeudi, à l'annonce du nouveau service militaire ? Le chef de l'État a décrit les modalités de cette action patriotique, sur la base du "volontariat", devant des lycéens isérois qui n'ont pas tous étaient conquis.
"C'est une des choses que je ne voudrais pas faire du tout. Moralement, je ne pourrais pas prendre le risque d'être appelé à faire la guerre. Car je pense pas que la violence ou la guerre puissent résoudre les problèmes", explique ainsi Antonin, 17 ans, scolarisé à Vizille près de Grenoble.
Le "volontariat", une "bonne chose"
Beaucoup avaient la même conviction avant d'arriver sur la base de la 27e Brigade d'Infanterie de Montagne de Varces (Isère). C'est le cas de Jade qui pourrait changer d'avis après avoir entendu le discours du président de la République.
"Peut-être que cela va me faire changer d'avis, peut-être que dans un mois, je vais y réfléchir et que je me dirai que c'est quelque chose que j'aimerais faire. En tout cas, je trouve cela très bien que ce soit basé sur le volontariat. Parce qu'il y a des jeunes qui se reconnaîtront là-dedans et qui voudront y aller. Cela crée un réel investissement pour notre nation donc je trouve ça bien", a-t-elle soutenu.
3.000 volontaires dès l'été prochain
Certains y voient également une bonne annonce. Pierrick par exemple, ne l'écarte pas du tout et s'interroge sur la manière d'être utile à son pays.
"J'y pense, j'ai envie, oui. Si c'est pour défendre la France, je le ferai, il n'y a pas de débat. Car on ne sait jamais ce qui peut arriver. Si c'est pour éviter une guerre, c'est maintenant qu'il faut y penser. Il faut impacter les jeunes maintenant et leur montrer que le monde d'aujourd'hui, ce n'est pas le monde des bisounours", assure-t-il.
Un profil de lycéen spécialisé en Travaux publics qui pourrait intéresser les armées. Ces dernières vont chercher 3.000 volontaires dès l'été prochain et 50.000 à l'horizon 2035.