Raquettes, luges...Les vacanciers ont misé sur d'autres activités. 1:22
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Benjamin Peter, édité par Séverine Mermilliod
Neige abondante, soleil... Lors des vacances de Noël, si des conditions optimales étaient réunies dans certaines stations de ski, les remontées mécaniques sont restées à l'arrêt en raison de la situation sanitaire. Contre toute attente, cela n'a pas découragé les vacanciers, notamment dans les Hautes-Pyrénées, où s'est rendue Europe 1.
REPORTAGE

Une neige d'une qualité excellente, un temps magnifique... Cela faisait près de dix ans que les stations des Pyrénées n'avaient pas connu d'aussi bonnes conditions et pourtant, tire-fesses et télésièges restent à l'arrêt à cause du coronavirus. Malgré tout, les vacanciers n'ont pas complètement boudé les stations, comme l'a constaté Europe 1 à Saint-Lary-Soulan, dans les Hautes-Pyrénées.

Beaucoup de dernière minute

"Sans l'activité ski, c'était une grosse incertitude. Et finalement les gens ont répondu massivement présent". Malgré la fermeture des remontées mécaniques, Manu Bernia, de l'office de tourisme de Saint-Lary, a constaté une fréquentation de 50% par rapport à une situation habituelle. La station a donc limité la casse. "La première semaine, qui est habituellement plutôt familiale, on a eu beaucoup de départs - des gens partis faire le réveillon en famille. Et sur la semaine du Nouvel An, c'est l'inverse, avec beaucoup de dernière minute et des gens venus à partir du réveillon jusqu'à cette semaine", précise le professionnel.

Les activités alternatives ne compensent pas les pertes

Le bas des pistes et une petite partie du domaine ont été réaménagés pour d'autres activités. "Raquettes, skis de randonnée, vélos, luges, ça, ça a fonctionné. Mais mon modèle économique, c'est le ski", déplore Jonathan, qui s'occupe d'un magasin de location de matériel dans le village et pour qui ces aménagements ne compensent pas les pertes. "Donc l'ambiance est un peu morose. J'estime à au moins 70% les pertes sur Noël."

Ils attendent maintenant la réouverture des remontées mécaniques, si possible avant les vacances de février. Deux semaines qui représentent 50% du chiffre d'affaires annuel de la station et qui seront déterminantes pour l'avenir de certains commerces.