Soulèvements de la Terre : les avocats du collectif annoncent un recours contre sa dissolution

Le collectif des Soulèvements de la Terre a été dissous par le gouvernement.
Le collectif des Soulèvements de la Terre a été dissous par le gouvernement. © Amaury Cornu / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
  • Copié
avec AFP / Crédits photo : Amaury Cornu / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Alors que la dissolution des Soulèvements de la Terre a été prononcée en Conseil des ministres mercredi, les avocats du collectif ont annoncé mercredi leur intention de déposer un recours devant le Conseil d'Etat. Selon eux, cette dissolution "intervient au mépris des libertés fondamentales", a souligné l'un des conseils du collectif.

Les avocats des Soulèvements de la Terre ont annoncé mercredi leur intention de déposer un recours devant le Conseil d'Etat contre la dissolution du collectif par le gouvernement, car elle "intervient au mépris des libertés fondamentales", a souligné l'un des conseils du collectif, Me Raphaël Kempf. "Le gouvernement n'a pas de base juridique solide pour dissoudre les Soulèvements de la Terre", a-t-il ajouté. "Nous contestons ne serait-ce que l'appellation du 'groupement de fait' parce que les Soulèvements de la Terre, c'est un mouvement qui est horizontal, qui ne peut être dissout", a complété sa consœur, Me Ainoha Pascual.

Greta Thunberg apporte son soutien au collectif

Greta Thunberg, présente à Paris à l'occasion du sommet pour un nouveau pacte financier mondial, s'est rendu au rassemblement devant le Conseil d'Etat pour apporter son soutien aux Soulèvements de la Terre et défendre "le droit de manifester". "C'est une question de droit de manifester et de défense de la vie", a-t-elle déclaré, aux côtés de membres du collectif, d'élus et d'organisations. "J'espère que plus de gens se mobiliseront contre ce qui se passe en ce moment, et défendront le droit de manifester".

 

Associé aux Soulèvements de la Terre, EELV veut se démarquer par sa "non-violence"

Associés aux Soulèvements de la Terre, dissous mercredi par le gouvernement, les écologistes d'EELV se défendent de tout encouragement à la violence, ayant à cœur de ne pas gâcher leurs efforts pour apparaître comme une alternative crédible de gouvernement. Depuis l'annonce de cette décision, les Verts affichent leur "solidarité" avec les SDT, jusqu'à s'associer au recours contre leur dissolution qui va être déposé auprès du Conseil d'Etat.

 

"Cette dissolution intervient au mépris de libertés fondamentales dont ce gouvernement n'a finalement que faire, comme notamment la liberté d'association (...), mais également la liberté d'expression", a lancé Me Kempf, interrogé par des journalistes en marge du rassemblement devant le Conseil d'Etat.

"Que se passera-t-il ?", s'interroge l'avocat des SLT

"Maintenant, à partir de demain (jeudi), lorsque le décret deviendra finalement effectif après sa publication au Journal officiel, que se passera-t-il ?" a interrogé l'avocat. "Les plus de 100.000 personnes" qui se revendiquent du groupement seront "passibles de trois années d'emprisonnement", a-t-il répondu. "Est-ce que le gouvernement est prêt à aller jusqu'à l'absurde consistant à faire encourir la prison à plus de 100.000 personnes dans ce pays ?" a insisté Raphaël Kempf.

Le rassemblement de soutien au collectif écologiste a eu lieu en présence d'élus comme Mathilde Panot de la France insoumise. La dissolution a été prononcée mercredi matin en Conseil des ministres, le gouvernement reprochant au collectif écologiste d'"appeler" et de "participer" à des violences.