Eric Coquerel, président LFI de la commission des finances, est l'invité d'Europe 1 ce mercredi matin. 3:26
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Au micro d'Europe 1, Éric Coquerel, président LFI de la commission des finances, s'est opposé à la dissolution du collectif Les Soulèvements de la Terre par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Il estime, notamment, que la dissolution "est une arme fatale".

Invité de Sonia Mabrouk, Éric Coquerel, président LFI de la commission des finances, est revenu sur la dissolution du collectif Les Soulèvements de la Terre (SLT) qui sera annoncée par Gérald Darmanin ce mercredi en conseil des ministres. Il rappelle notamment que le mouvement des Soulèvements de la Terre n'a jamais appelé à commettre des violences physiques.

"SLT, avec d'autres associations et partis politiques, appellent à des rassemblements dans lesquels il y a des violences. Cela ne justifie pas une dissolution qui est la pire des choses pour une association", explique-t-il.

 

Le président LFI de la commission des finances appelle plutôt "à saisir la justice et non pas à prendre des mesures administratives de dissolution". "Ceux qui prennent le risque des violences sont ceux qui décident de plus en plus d'interdire les manifestations dans ce pays et qui utilisent une manière toujours plus autoritaire de faire face à la contestation sociale. Il y a une dérive autoritaire qui est la marque de cet exécutif", poursuit-il. 

"La dissolution est l'arme fatale"

Éric Coquerel a également commenté les mots de Gérald Darmanin, qualifiant certains mouvements de l'écologie radicale comme des "écoterroristes". "J'estime que s'attaquer aux militants écologistes, les traiter encore pires d'écoterroristes qui est, à mon avis, une pratique très révisionniste et une insulte pour ceux qui sont des vraies victimes du terrorisme. Cela n'est pas accepter les violences" , détaille-t-il.

 

Cette figure de LFI est également revenu sur la notion de désobéissance civile au cœur des actions des SLT : "Une société a besoin de respiration, y compris de résistance, de désobéissance civile, de pratiques qui, tant qu'elles sont pacifiques, sont largement acceptables, surtout quand elles se battent pour une cause juste. La réponse ne peut pas être la dissolution. La dissolution est l'arme fatale".