Deux Ehpad du Pas-de-Calais ont adopté des mesures sanitaires strictes. 1:44
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Lionel Gougelot, édité par Laetitia Drevet
Deux Ehpad de Béthune, dans le Pas-de-Calais, ont repris des mesures très strictes pour éviter que leur pensionnaires ne soient exposés au Covid-19. Les sorties en famille ne sont plus autorisées, de même que les visites en chambre. Les rencontres ne peuvent désormais avoir lieu qu'à travers une paroi de plexiglass.
REPORTAGE

Ils se sont (re)mis "sous cloche". Depuis quelques jours, deux Ehpad de Béthune, dans le Pas-de-Calais, ont à nouveau mis en place de strictes mesures sanitaires, pour éviter tout risque de contamination au Covid-19. Les pensionnaires ne peuvent désormais plus sortir pour aller passer une journée en famille. Les visites dans les chambres sont aussi suspendues, seules les rencontres à travers une paroi de plexiglass restant autorisées. Elles ont lieu dans une salle spécialement aménagées. 

"La famille passe par l’extérieur et entre directement à l’intérieur du parloir. Chacun a son entrée", explique une salariée de l'établissement. Pour réduire les rencontres entre visiteurs, les visites se font uniquement sur rendez-vous. "Ce n'est pas pareil", regrette Joëlle, venue rendre visite à sa mère. "Avant je la voyais dans sa chambre ou dans le jardin, c'était bien. Là elle ne comprend pas."

De l'autre côté de la paroi, Jacqueline, 82 ans, attend avec impatience la visite de sa nièce. "Au moins on se voit, on peut se parler. Je n’ai pas envie de mourir ou bien d’être malade. C’est une sécurité pour tout le monde."

"L’enjeu, c’est que le virus ne pénètre pas dans nos établissements"

Pour Laurent Biencourt, infirmier et coordinateur de cet Ehpad, le principal est de pouvoir maintenir les visites. "Même derrière un plexiglass le maintien du lien avec les familles est essentiel par rapport à la bonne santé psychologique." Des règles strictes mais aujourd’hui indispensables, explique Pierre Gibson président du Sivom, syndicat intercommunal gérant de l'Ehpad. "L’enjeu, c’est que le virus ne pénètre pas dans nos établissements. Sinon ce serait vraiment une catastrophe. Avec un public fragile, médicalisé, vulnérable, la situation serait rapidement hors de contrôle."

La catastrophe, pour lui, ce serait le retour au confinement dans les chambres. Sous cette bulle de protection, les pensionnaires conservent leur activités, et prennent toujours leurs repas en groupe.