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Sommet franco-britannique : à Gravelines, près de Calais, les annonces de Londres déçoivent riverains et élus

Maximilien Carlier (à Calais) . 1 min

La coopération franco-britannique contre l'immigration illégale dans la Manche prend une nouvelle dimension. Londres et Paris ont dévoilé une nouvelle stratégie pour mieux lutter contre les traversées illégales, toujours plus nombreuses. Le Royaume-Uni compte désormais renvoyer les migrants en France. Mais à Gravelines, les habitants sont loin d'être convaincus.

"Un pour un". Londres et Paris ont trouvé un accord sur la question de l'immigration illégale. Alors que le nombre de personnes traversant la Manche illégalement pour rejoindre le Royaume-Uni ne faiblit pas, le gouvernement britannique a assuré appliquer désormais une politique de "un pour un"

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Ainsi, pour chaque migrant arrêté et renvoyé vers la France, Londres s'engage dans le même temps à accueillir un migrant présent en France qui aura déposé un dossier via une plateforme en ligne. Mais à Gravelines, entre Calais et Dunkerque, les habitants sont peu convaincus par l'accord signé entre les deux pays.

"Ça se dégrade de plus en plus"

Dans la petite ville, ont peut trouver des maisons pavillonnaires alliées le long des rues, ou situées dans des impasses. Et à côté, un bois avec à l’intérieur, une centaine d’exilés en attente des consignes de leur passeur pour tenter la traversée.

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C’est dans ce lotissement qu’habite Laurie, qui se dit dépitée par ce sommet franco-britannique. Elle l'assure : cela fait beaucoup de bruit pour rien. "On a eu pas mal de discours, on a eu des promesses, mais (dans les faits), ça se dégrade de plus en plus", regrette-t-elle au micro d'Europe 1.

Un accord inutile pour les élus locaux

"Il y a des violences, des bagarres, des coups de feu. Et nous on habite juste à côté, on a nos enfants dans les jardins... On se sent vraiment en insécurité", confie-t-elle. Pour lutter contre l’immigration clandestine, un programme pilote a été adopté. Un migrant accepté pour un migrant exclu. La Grande-Bretagne expulserait donc vers la France les exilés arrivant sur des petites embarcations de fortune. 

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Un non-sens pour Alain Boonefaes, adjoint au maire en charge de la sécurité. "Qu’est-ce que vous croyez qu’il va faire ce migrant ? Qu'il va faire 7.000 kilomètres à l'envers ? Bah non, il va retenter son départ pour l'Angleterre et puis il se cachera en Angleterre. Et puis, il trouvera bien quelqu'un pour l'employer là-bas. Et puis, il reviendra en France et il recommencera. Ça ne sert à rien du tout", conclut-il, affirmant que le sommet ne mettra pas fin aux traversées, ni au modèle des passeurs.