Sommet de Londres : la France et le Royaume-Uni s’attaquent à l’immigration clandestine
Emmanuel Macron, en visite d'Etat du côté de l'Angleterre, est proche de conclure un accord avec son interlocuteur Keir Starmer concernant l'immigration. En jeu notamment, une expérimentation limitée dans le temps d’un échange de migrants, alors que les traversées de la Manche sont reparties à la hausse depuis le début de l'année.
Ce jeudi s’achève le sommet franco-britannique. Un accord entre les deux pays est sur la table, pour lequel il ne manque plus que la signature du président Macron et du Premier ministre Keir Starmer. En jeu, une expérimentation limitée dans le temps d’un échange de migrants, sur le principe de "un pour un".
Limiter l’influence des réseaux de passeurs
En clair, ceux arrivés illégalement sur les côtes anglaises par smallboats seraient repris par la France, et en contrepartie, cette dernière pourrait remettre aux Britanniques par la voie légale un migrant éligible au regroupement familial.
Objectif, dissuader et limiter l’influence des réseaux de passeurs dans la Manche. Par ailleurs, Paris envisage de modifier sa doctrine d’intervention en mer, pour que les policiers et les gendarmes puissent intercepter les embarcations jusqu’à 300 mètres des côtes.
Dans l'autre sens, il se négocie en ce moment une nouvelle enveloppe budgétaire versée par l’Angleterre à la France. Londres a déjà versé plus de 700 millions d’euros à Paris depuis 2018 pour lutter spécifiquement contre les traversées, lesquelles sont depuis le début de l’année reparties à la hausse. 20.000 clandestins ont ainsi franchi La Manche cette année, soit une hausse de près de 50% par rapport à 2024.