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Charles Guyard
C'est l'objectif numéro un pour de nombreuses communes : assurer l'engagement voulu par le gouvernement en matière d'économie d'énergie, et ainsi alléger les factures. Lorient veut par exemple se montrer exemplaire sur la question en mettant un plan de résilience : extinction des lumières de la ville la nuit et baisse drastique du chauffage dans les gymnases.

Face à l'explosion des prix de l'énergie, de nombreuses communes ont déjà mis un plan de sobriété en place pour tenter d'alléger les factures. La ville de Lorient n'a par exemple pas attendu le gouvernement pour éteindre ses lumières la nuit et baisser le chauffage. Sur place, on ne parle même pas de plan de sobriété, mais de "plan de résilience", qui sera mis en place d'ici la fin du mois. Parmi les principales mesures, le thermostat va passer de 19 à 14 degrés dans les gymnases de la ville, ce qui va obliger joueurs et entraîneurs à adapter leurs séances.

Bouger et se chauffer

"Il va falloir se bouger un peu plus à l'échauffement pour ne pas avoir froid !", plaisante un élève au début de sa séance de sport. "Quand on va courir, on va se réchauffer", complète un autre, compréhensif. Dans ce gymnase, la mesure passe plutôt bien. "On va devoir peut-être prendre des temps d'échauffement beaucoup plus longs. Après, dans le principe, c'est une idée qui est plutôt pas si mal", commente Baptiste, le coach de basket.

L'idée doit surtout permettre de soulager la facture globale d'énergie, amenée à doubler cet hiver par rapport à l'an dernier. Avec moins de chauffage dans les équipements municipaux et l'extinction de l'éclairage public au cœur de la nuit, Lorient espère ainsi économiser jusqu'à un million et demi d'euros.

Diminuer sa consommation, un "effort de guerre"

Pour Bruno Paris, l'adjoint à l'environnement, c'est aussi bon pour les finances que pour la conscience. "On sait que la France était dépendante jusqu'à présent à 17% du gaz russe. On fait le pari à la ville de Lorient qu'on est capable de diminuer nos consommations de gaz de 17% parce que c'est un effort de guerre", déclare-t-il. 

"Ce qu'on dépense en énergie, c'est autant de fonds perdus pour des politiques publiques qui sont importantes", ajoute l'adjoint. Près de 60.000 Lorientais ont tout à y gagner après tout, puisque ce sont eux qui paient la facture finale.