Seul 1% des eaux usées traitées sont réutilisées en France. 3:45
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Ophélie Artaud
Alors qu'une sécheresse historique touche actuellement la France, le risque d'une pénurie d'eau potable est dans tous les esprits. Mais certaines solutions pourraient éviter cela, notamment le recyclage des eaux usées. Marie Pettenati, hydrogéologue au bureau de recherche géologique et minière, est revenu sur cette possibilité au micro d'Europe 1.

La France fait face à une sécheresse historique, avec plus d'une centaine de villes privées d'eau potable, des cours d'eau à sec et des incendies à répétition. Le recyclage des eaux usées qui ont été traitées peut-être une solution pour économiser de l'eau. Marie Pettenati, hydrogéologue au bureau de recherche géologique et minière, était l'invitée de Sophie Tusseau ce samedi matin et a apporté son regard sur le sujet au micro d'Europe 1.

Seul 1% des eaux traitées réutilisées

"Traiter les eaux, c'est traiter celles qui viennent de la ville, nos eaux potables qui se retrouvent dans les réseaux et nécessitent un traitement après usage. Elles sont traitées avec des procédés d'ingénierie dans nos stations d'épuration et sont rejetées ensuite en milieu naturel", explique d'abord la spécialiste. Une technique de traitement des eaux usées obligatoire en France, qui permet d'en réutiliser une partie. "Le volume d'eau réutilisé en France est assez faible, cela représente environ 8 millions de mètres cube, ce qui est très peu par rapport à nos eaux traitées qui représentent 8 milliards de mètres cube par an. C'est une méthode qui devrait être beaucoup plus utilisée à l'eau actuelle", reconnaît Marie Pettenati.

 

Seul 1% des eaux traitées sont donc réutilisées, "il faut accélérer ce mouvement pour disposer d'alternatives aux ressources d'eau potable", insiste l'hydrogéologue. Cette eau pourrait aussi être réinjectée dans les nappes phréatiques, "mais il faudrait adapter les traitements, faire attention aux pathogènes pour la santé, aux polluants organiques... Il faut donc être très vigilant sur la qualité de cette eau même si cela se fait déjà en Californie", explique-t-elle.