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Charles Guyard , modifié à
Ce mardi, quatre départements sont en vigilance orange canicule. Les fortes chaleurs continuent de toucher l'Hexagone et elles ne sont pas sans conséquences. Dans les rivières, les fleuves ou encore les étangs, le niveau de l'eau atteint des seuils critiques, qui font suffoquer la faune aquatique.

Quatre départements restent toujours placés en vigilance orange canicule mardi, à savoir le Gard (30), la Gironde (33), le Lot-et-Garonne (47) et le Vaucluse (84). Et parmi les conséquences de ces fortes chaleurs, la mort de poissons par centaines de milliers à cause du niveau de l'eau qui baisse. Rivières, fleuves et étangs sont concernés, et à certains endroits, le seuil d'alerte est même déjà atteint.

"La triste réalité se voit au grand jour maintenant". Cette réalité, Bernard Hamon, le président de la fédération de pêche de Loire-Atlantique, la constate chaque jour au gré de ses inspections. Partout dans le département, le niveau des cours des plans d'eau baisse et la faune aquatique suffoque. "Le poisson est sous l'eau et malheureusement, quand on le voit et qu'il remonte à la surface, on peut dire qu'il est presque trop tard", regrette-t-il.

Des opérations de sauvetage pour mettre les poissons à l'abri

"Au fil des jours, le phénomène s'accentue. Et si l'on n'a pas de précipitations dans les semaines à venir, on va arriver à un état catastrophique", s'alarme encore Bernard Hamon. 

Sauf qu'à en croire les prévisions, la pluie n'est pas au programme, ou alors en quantité bien insuffisante. Résultat, non seulement les niveaux restent désespérément bas, mais en plus la température des eaux augmente. Et lorsque l'on sait que la survie des poissons peut être compromise par ces 20 degrés, le désastre est tout proche, voire parfois déjà là.

"Aujourd'hui, on arrive à avoir des eaux à quasiment 25 degrés ou plus dans certaines petites mares et là, c'est la fin pour ces poissons", poursuit-il. Depuis le début de l'été, la mortalité se chiffre en plusieurs centaines de kilos pour le seul département, et en tonne à l'échelle de la France. Mais un espoir subsiste : "À partir du moment où des géniteurs survivront sur un an, deux ans ou trois ans, les populations se remettront en place".

Les opérations de sauvetage menées en Loire-Atlantique depuis quelques jours ont déjà permis de mettre près de deux tonnes de poissons à l'abri.