Face aux restrictions d'eau, les agents municipaux de la vile de Steenvoorde retirent les fleurs. 1:17
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Maximilien Carlier (à Steenvoorde), édité par Laura Laplaud
La sécheresse s'abat sur la France depuis plusieurs semaines et les communes s'adaptent pour faire face aux restrictions mises en place. Dans le nord de la France, le bassin de l’Yser est placé en crise sécheresse et les agents municipaux ont interdiction d'arroser les espaces verts. La ville de Steenvoorde a donc trouvé une solution radicale.
REPORTAGE

La sécheresse touche une grande partie de la France. Dans le Nord, le bassin de l'Yser est placé en crise sécheresse depuis maintenant dix jours. Cela concerne une quarantaine de communes qui n'ont plus l'autorisation d'arroser les espaces verts. Face à cette problématique, la ville de Steenvoorde a trouvé une solution radicale : retirer les ornements floraux.

Certains habitants mécontents

Une camionnette benne remplie de fleurs circule rue Carnot. À l'intérieur, les agents municipaux retirent les jardinières suspendues, car depuis dix jours, en raison des restrictions dues à la sécheresse, il n'est plus possible de les arroser. Une décision qui ne plaît pas à certains habitants, comme a pu le constater Christian, en charge des espaces verts. "Ils râlent et disent que c’est honteux, parce que les fleurs sont encore belles et ils trouvent ça dommage de les enlever".

"C'est le cadre de vie qui en prend un coup"

Les géraniums commencent à jaunir et vont forcément dépérir. Résultat, la ville décide de les jeter, à contrecœur. "Nous qui aimons le fleurissement, là, c'est le cadre de vie qui en prend un coup cette année", confie Guillaume Baillieul, directeur des services techniques.

"Si on enlève les fleurs en centre-ville, c’est mort, il ne va rester que le béton. On aime Steenvoorde parce qu’on dit que c’est une ville propre et fleurie. Cette année, elle sera toujours propre, mais moins colorée qu’on ne l’a connue". Ces jardinières sont retirées quasiment trois mois plus tôt que d’habitude, insiste ce responsable, c'est du "jamais vu".