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Maximilien Carlier, édité par Laura Laplaud
Face à une "sécheresse exceptionnelle" et une "situation historique que traversent de nombreux territoires", la Première ministre Elisabeth Borne a activé la cellule interministérielle de crise, a annoncé vendredi Matignon. 93 départements font l'objet de restrictions et pour les agriculteurs français, la situation devient très difficile.
REPORTAGE

C'est une "situation historique, la plus grave sécheresse jamais enregistrée en France", selon la Première ministre. Elisabeth Borne a activé vendredi matin la cellule interministérielle de crise. Cette cellule permet d'assurer un suivi de la situation et d'anticiper également de possibles approvisionnements en eau dans certaines communes totalement asséchées faute de pluies suffisantes. 

93 départements font l'objet de restrictions et cela touche particulièrement les agriculteurs français. Europe 1 a rencontré un exploitant de Cassel dans le nord du pays.

Les nuits sont devenues très courtes

Matthias a des poches sous les yeux, les traits tirés. Depuis une semaine, en raison des restrictions, les nuits sont courtes. Il ne peut plus irriguer que trois nuits par semaine. "C'est dur. Le souci, c'est que cette année, il faut arroser plus souvent que d'habitude. Le problème, c'est que nous, on n'arrose pas quand il fait du vent, vous vous doutez bien qu'avec le canon, l'eau part un peu dans tous les sens, donc il faut aussi qu'on prenne ça en compte", raconte-t-il.

Être sur le qui-vive en permanence

D'autres choses sont à prendre en compte comme l'enrouleur, cet énorme tuyau de 500 mètres de long que cet agriculteur utilise pour irriguer. Il faut tout le temps être sur le qui-vive. "C'est la surveillance qui demande qu'on se lève la nuit parce qu'il peut toujours arriver quelque chose", avoue-t-il.

"Sur ce type de machine, une courroie peut casser ou la sécurité peut ne pas se mettre en route donc vous arrosez au même endroit. Vous abîmez plus la culture qu'autre chose", déplore-t-il.

De quoi irriguer encore une semaine, pas plus

Pour ces légumes, ce maraîcher prend l'eau d'un bassin qu'il a rempli cet hiver. Il lui reste de quoi irriguer une semaine, pas plus. Après, il faudra qu'il pleuve, insiste-t-il, sinon, les cultures seront grillées.