Retraites : après LVMH, les grévistes envahissent la tour d'Euronext à Paris

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Environ 300 personnes ont emprunté le RER jusqu'à La Défense puis ont couru pour entrer dans le hall de la tour. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP / Crédit photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP , modifié à
Jeudi, après plusieurs actions les semaines précédentes contre des entreprises jugées symboliques, des cheminots et salariés d'autres secteurs en grève contre la réforme des retraites ont envahi le hall de la tour d'Euronext à La Défense. Environ 300 personnes ont couru dans le hall qu'ils ont inondé de fumigènes.

Des cheminots et salariés d'autres secteurs en grève contre la réforme des retraites ont envahi brièvement le hall de la tour d'Euronext à La Défense jeudi, après des actions similaires les semaines précédentes contre d'autres entreprises jugées symboliques. Partis d'une assemblée générale à Gare de Lyon, environ 300 personnes ont emprunté le RER jusqu'à La Défense puis ont couru pour entrer dans le hall de la tour, qu'ils ont inondé de fumigènes en scandant des slogans, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

Antoine Arnault trouve "injuste" l'intrusion de manifestants au siège de LVMH

"Nous faisons partie de la solution, pas du problème", a déclaré jeudi Antoine Arnault, directeur général de la holding Christian Dior SE qui contrôle le géant du luxe LVMH, en évoquant l'intrusion de manifestants au siège du groupe mi-avril, qu'il a qualifiée de "violente" et "injuste".

Le fils de Bernard Arnault, PDG de LVMH, s'exprimait lors de la première assemblée générale de Christian Dior SE depuis sa nomination en décembre au poste de vice-président du conseil d'administration et directeur général de la holding. Interrogé par un actionnaire sur l'intrusion au siège de LVMH le 13 avril de cheminots et d'autres travailleurs en grève contre la réforme des retraites, Antoine Arnault a dénoncé "la violence" de cette action, affirmant qu'un vigile avait été brûlé au visage.

"Symbole du CAC 40"

Euronext est propriétaire de la Bourse de Paris et de six autres places européennes. "On a choisi la Bourse de Paris parce que c'est le symbole du CAC 40. On veut que le CAC 40 aille à la caisse pour financer nos retraites avec leur pognon de dingue", a lancé Fabien Villedieu, syndicaliste de Sud-Rail. "On est là, même si Macron ne veut pas, nous on est là!" ont-ils entonné, restant quelques minutes à l'intérieur avant de sortir, sans dégradation ni heurts.

La semaine dernière, les grévistes emmenés par les cheminots ont de façon similaire envahi le hall du siège de LVMH et, la précédente, un immeuble parisien accueillant des entreprises financières dont le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, BlackRock.