Le magasin Auchan des 4 Temps à La Défense a été bloqué ce mercredi par des militants de la CGT. 1:18
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Clotilde Dumay, édité par Romain Rouillard / Crédits photo : THOMAS SAMSON / AFP
Le magasin Auchan du centre commercial Les 4 temps situé dans le quartier d'affaires de La Défense près de Paris a été bloqué ce mercredi matin par quelques centaines de manifestants. Une nouvelle action coup de poing organisée par la CGT qui réclame toujours la non-application de la réforme des retraites.

Près d'une semaine après la promulgation de la réforme des retraites, la grogne sociale peine à retomber dans le pays. Ce mercredi matin, à l'initiative de la CGT, plusieurs militants se sont réunis pour une action coup de poing au centre commercial Les 4 temps du quartier d'affaires de La Défense, près de Paris. Le magasin Auchan a ainsi été bloqué et ses caisses fermées, occupées par des manifestants réclamant la non-application du texte de loi. 

La plupart d'entre eux ne travaillent pas au sein du magasin, à l'image de Rodrigue, issu de la CGT Monoprix. "Dans toutes les enseignes du commerce, les conditions de travail sont difficiles. On n'est pas concerné par la pénibilité et il va falloir travailler à ce rythme-là pendant 43 ans. On a l'impression d'être méprisé par cette loi", regrette-t-il. 

"Aucun intérêt de prendre en otage les gens" 

À l'entrée du magasin, les salariés doivent expliquer la situation à des clients plus ou moins compréhensifs. "C'est normal que les gens manifestent, tant pis pour mes courses", affirme cette femme. Changement radical de ton chez ce client, autrement plus agacé. "Il n'y a aucun intérêt de prendre en otage les gens qui font leurs courses. C'est embêtant". 

D'après Amar Lagha, secrétaire général de la fédération commerces et services de la CGT, le lieu n'a pas été choisi au hasard. "On est à La Défense, là où il y a tous les grands patrons, le capital. On a décidé, avec beaucoup de camarades, de taper sur l'économie pour qu'on nous écoute. Parce que, pendant des mois et des mois, on ne nous a pas écoutés, on a manifesté. On pense que si le patronat est touché économiquement, il ira murmurer à l'oreille de Macron". 

Le magasin a finalement rouvert ses portes à 16 heures, après le départ des manifestants qui promettent d'organiser d'autres actions de ce type.