école marseille 1:26
  • Copié
Stéphane Burgatt, édité par Ophélie Artaud
Alors qu'un "plan école" d'un milliard d'euros a été annoncé à Marseille en octobre dernier, où en sont les établissements scolaires de la ville ? Si les enseignants redoutent de retrouver leurs salles de classe dans le même état qu'en fin d'année dernière, les élus rappellent la nécessité de prendre le temps. Europe 1 fait un état des lieux.

La rentrée scolaire, c'est ce jeudi, y compris pour les 80.000 élèves de Marseille, une ville où avait été annoncée un "plan école" en octobre dernier. Plus d'un milliard d'euros sur la table. Une enveloppe pour rénover les 470 écoles de la ville. Plus de la moitié sont même prioritaires, car vétustes, voire insalubres. Où en est le chantier ? En ce jour de rentrée, Europe 1 fait un état des lieux.

"Quand il pleut dehors, il pleut dedans"

Mauvaise surprise au retour des vacances pour Michael Brigliano, professeur à l'école du boulevard National. "Vous avez notre bibliothèque d'école. Une plaque de faux plafond est tombée au milieu de la salle et à chaque nouvel orage, soit ça retombe, soit l'eau rentre." Le groupe scolaire doit bénéficier d'importantes réfections. Le chantier débutera dans un an, mais les choses ne vont pas assez vite, selon l'enseignant.

"Cette école est malheureusement un peu symbolique des écoles de Marseille. Quand il pleut dehors, il pleut aussi à l'intérieur. C'est une vieille école en fin de course. On retrouve régulièrement des souris ou des cafards dans nos classes. Les salles sont trop exiguës et il arrive régulièrement que des morceaux de mur se détachent et tombent dans la cour."

"On va y arriver"

Il reste beaucoup à faire, certes, mais le plan de rénovation avance bien, se défend l'adjoint au maire en charge des écoles, Pierre-Marie Ganozzi. "Quand on parle d'un budget à un milliard d'euros, évidemment, tout le monde voudrait être les premiers à avoir cette amélioration. Il y a beaucoup d'impatience car c'est pharaonique. On ne peut pas tout démarrer en même temps parce que sinon, on n'aurait pas la place pour mettre les enfants pendant les travaux. Donc il faut faire ça avec ordre et méthode. On va y arriver. Je ne demande pas aux parents d'élèves ou aux enseignants de nous faire un chèque en blanc, mais juste de nous faire confiance."

L'élu rappelle également l'ampleur du chantier qui s'étale sur les dix prochaines années.