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À Marseille, les aires dédiées aux gens du voyage ne conviennent pas à leurs usagers, la métropole condamnée à 300.000 euros d'amende

Stéphane Burgatt - Mis à jour le . 1 min
À Marseille, les aires dédiées aux gens du voyage ne conviennent pas à leurs usagers, la métropole condamnée à 300.000 euros d'amende
À Marseille, les aires dédiées aux gens du voyage ne conviennent pas à leurs usagers, la métropole condamnée à 300.000 euros d'amende © Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

À Marseille, la métropole a été condamnée à 300.000 euros d'amende, pour défaut de construction d'aire d'accueil dédiée aux gens du voyage. Et ce montant qui ne s'arrête pas là, une nouvelle pénalité s'ajoute : 1.500 euros par jour supplémentaire, pour non-obligation persistante.

La métropole Aix-Marseille a été condamnée à 300.000 euros d'amende, pour défaut de construction d'aire d'accueil dédiée aux gens du voyage. Des obligations et une amende, alors même que les gens du voyage ne souhaitent pas utiliser les aires à leur disposition, préférant l'herbe au béton. 

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Des terrains ont été envahis à deux reprises cet été. Après un mois d'occupation, Augustin Marie, le président du Marseille Rugby Méditerranée, a récupéré des installations dévastées. "C'est une prairie et non pas des terrains de rugby. Il n'y a plus que de la terre et des sanitaires dans un état juste déplorable et insalubre", déplore-t-il.

Des aires qui ne conviennent pas aux gens du voyage

"Il y a eu des gros travaux qui ont été faits après leur départ. Aujourd'hui, c'est vos impôts, les miens et ceux de tous les Marseillais qui les ont payés", poursuit Augustin Marie.

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Et pourtant, une aire des gens du voyage est disponible tout près. "On pourrait leur proposer tout et n'importe quoi. Je n'ai pas la sensation que grand-chose ne leur convient. Avant de venir chez nous, ils étaient sur les terrains de rugby d'Istres. Il y a une aire de grand passage, ce n'est pas pour autant qu'ils étaient dessus", explique le président du club de rugby

Le problème, c'est que le foncier n'est pas disponible pour construire plus d'aires, et les sites déjà existants sont souvent refusés par les gens du voyage. "Aujourd'hui, quand les gens du voyage arrivent à plusieurs centaines de caravanes, eux, ils ne veulent pas être divisés et ils vous le disent les yeux dans les yeux : 'Ah non, mais nous, votre aire d'accueil, c'est du béton, on n'en veut pas, on préfère aller sur un stade de pelouse'", affirme le maire LR des 11e et 12e arrondissements de Marseille, Sylvain Souvestre. 

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Et faute de nouvelles constructions à chaque jour qui passe, la métropole continue d'être pénalisée de 1.500 euros d'amende.