L'expérimentation "école du futur", lancée en septembre 2021 avec le plan "Marseille en grand", divise la population marseillaise. 1:29
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Thibaud Hue (à Marseille), édité par Laura Laplaud
Premier déplacement pour le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, aux côtés d'Emmanuel Macron à Marseille. Au programme : la visite d'une des 59 "écoles du futur", un dispositif expérimental mis en place en septembre dernier qui prévoit davantage d'autonomie pour les équipes pédagogiques. Mais dans la cité phocéenne, cette expérimentation divise.

Emmanuel Macron se rend en fin de matinée à Marseille, accompagné par Pap Ndiaye, le nouveau ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse. Un déplacement consacré à l'éducation puisque le chef de l'État va visiter l'école maternelle Menpenti du 10e arrondissement de la ville et son laboratoire de mathématique. Un projet mis en place dans le cadre de l'expérimentation "école du futur", lancée en septembre 2021 avec le plan "Marseille en grand". Cette "école du futur" est un test qui prévoit de donner davantage de libertés et d'autonomie aux équipes pédagogiques de 59 écoles de la cité phocéenne. Cependant, le dispositif ne convient pas à tous les Marseillais.

2,5 millions d'euros distribués à 59 écoles

Des laboratoires de français et de mathématiques pour apprendre différemment, à Marseille, cela sera bien possible. 2,5 millions d'euros vont être distribués à 59 écoles de la ville pour déployer de nouvelles techniques pédagogiques d'ici la rentrée prochaine. Sévérine Gil, présidente du mouvement des parents d'élèves MPE 13 adhère au projet mais reste sceptique : "Le plan proposé pour Marseille est une bonne direction, il était nécessaire, il était essentiel", admet-elle.

"Maintenant, comment on y va ? Il y a des moyens qui sont mis sur la table pour un certain nombre d'écoles, nous, ce qu'on aurait voulu, c'est que ça soit pour tout le monde."

Une expérimentation "sans définir les contours"

Virgine Akiouat, secrétaire générale du Syndicat des instituteurs et des professeurs des écoles dans les Bouches-du-Rhône, craint de voir une école à deux vitesses dans sa ville. "L'école de la République doit pouvoir donner exactement les mêmes chances de réussite scolaire à tous les élèves où qu'ils soient scolarisés", affirme-t-elle. "Il met en place une expérimentation, mais sans en définir les contours. On n'aura pas de retour, pas d'évaluation sérieuse de ce dispositif", regrette-t-elle.

Virginie Akiouat ira, avec les autres syndicats de l'éducation devant l'école primaire Menpenti, où se rend à 11 heures le président de la République. Elle y criera avec les autres syndicats de l'éducation son mécontentement.